« Sans la paix et la réconciliation, le développement n’est pas possible », dit la DG de l’UNESCO

15 déc 2014

« Sans la paix et la réconciliation, le développement n’est pas possible », dit la DG de l’UNESCO

La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) est arrivée, dans l’après-midi du dimanche 14 décembre, à Bangui, la capitale centrafricaine et a été accueillie par le Représentant spécial a.i. du Secrétaire général des Nations Unies, Aurélien Agbénonci, par ailleurs Coordonnateur résident du système des Nations Unies et Représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la ministre de l’Education nationale, Mme Gisèle Bedan.

« Pour l’UNESCO, cette visite est importante en ce sens qu’elle intervient au moment où la République centrafricaine traverse une phase très délicate, avec beaucoup de défis, y compris ceux relatifs à la recherche de la paix, de la tolérance et de la réconciliation. C’est pourquoi je suis venue apporter mon message de soutien à la présidente de la Transition, Catherine Samba Panza, au gouvernement de transition et à l’ensemble du Système des Nations Unies avec qui nous travaillons conjointement pour la culture de la paix », souligne Mme Irina BOKOVA.

Sur place, la Directrice générale de l’UNESCO prendra part demain à la cérémonie de pose de la première pierre du Centre culturel et sportif du 4eme arrondissement de Bangui, un projet mis en œuvre conjointement par la MINUSCA, le PNUD et l’UNFPA, avec la contribution de l’UNESCO et du Gouvernement.

A ce propos, elle fait valoir, en guise de message aux jeunes, que « sans la paix, sans la tolérance, sans la réconciliation, le développement n’est pas possible, étant entendu que les conflits exacerbent la pauvreté, outre la perte en vies humaines». Et d’ajouter : « nous allons continuer à accompagner le pays dans cette phase difficile qu’il traverse, notamment dans le sens de l’inclusion sociale et la réconciliation ».

La Directrice générale de l’UNESCO indique par ailleurs qu’il est aussi « important de voir comment nous pouvons travailler avec la jeunesse mais aussi soutenir les projets dans les domaines de la culture et de l’éducation. C’est pourquoi nous avons entamé des échanges avec la ministre de l’Education que je félicite pour les efforts relatifs au rétablissement du système éducatif. Car outre les autres défis humanitaires, l’éducation doit être considérée comme l’une des mesures de la stabilité du pays ».

A l’agenda de Mme Irina BOKOVA figure des rencontres avec des autorités de la Transition, dont la Cheffe de l’Etat, les membres du gouvernement, ainsi qu’avec des représentants de la Société civile, des groupes des femmes et jeunes, etc. Elle visitera aussi le musée Barthelemy Boganda, à Bangui.

Il convient de rappeler que la mission de l’UNESCO est de «contribuer à l’édification de la paix, à l’élimination de la pauvreté, au développement durable et au dialogue interculturel par l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information ». Et au nombre de ses objectifs primordiaux : « assurer une éducation de qualité pour tous et l’apprentissage tout au long de la vie ; mobiliser le savoir et la politique scientifiques au service du développement durable ; faire face aux nouveaux défis sociaux et éthiques ; promouvoir la diversité culturelle, le dialogue interculturel et une culture de la paix et édifier des sociétés du savoir inclusives grâce à l’information et à la communication ».

Mme Irina BOKOVA, d’origine bulgare, est Directrice générale de l’UNESCO depuis le 15 novembre 2009, et réélue en octobre 2013 pour un deuxième mandat. Elle est la première femme élue à la tête de cette organisation.