La MINUSCA reste ferme sur ses engagements malgré les attaques contre les Casques blues

11 jan 2017

La MINUSCA reste ferme sur ses engagements malgré les attaques contre les Casques blues

La MINUSCA reste ferme face aux groupes armés et sur ses engagements en Centrafrique en dépit de la mort de trois de ses soldats dans l’exercice de leur mission, a déclaré le porte-parole Vladimir Monteiro, mercredi à Bangui. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, Monteiro a indiqué que les attaques lâches de la semaine dernière ne feront pas plier les casques bleus en vue de la stabilité et la paix dans le pays.

Sur ces événements et sur la sécurité, le porte-parole de la Force, Lieutenant-Colonel, Clément Cimana, a souligné que tout est mis en œuvre pour identifier les auteurs des attaques afin de répondre de leurs actes. Il a également annoncé des mesures prises pour renforcer la sécurité des populations dans les secteurs Ouest et Centre. « Dans l’Ouest, la transhumance et ses enjeux continuent d’impacter la situation, notamment à Bocaranga, Koui, Ndim, Niem Besson, Paoua, Gouze, Kabo et Batangafo. Pour y répondre, la Force a décidé de se rendre plus mobile et d’intensifier ses patrouilles. Au Centre, elle prononce son effort dans le triangle Bakala-Ippy-Bambari pour éviter que les combats ne se produisent à Bambari », a précisé Cimana.

Sur la situation des droits de l’homme, Monteiro a indiqué qu’un total de 31 incidents de violations et abus de droits de l’homme ayant affecté 39 victimes, ont été surveillés, vérifiés et documentés par la MINUSCA dans le pays entre le 4 et le 10 janvier 2017. Les responsables seraient des groupes armés et certains éléments des forces de défense et de sécurité nationales. « Ces chiffres n’incluent pas les nombreuses violations du droit international humanitaire qui auraient été commises par l’UPC et la coalition FPRC/RPRC/anti-Balaka dans les préfectures de la Ouaka et de Basse-Kotto. Il y aurait eu entre 58 et 89 meurtres dans la Ouaka et au moins 48 meurtres en Basse-Kotto », a souligné Monteiro. 

Le porte-parole a également annoncé les efforts de la MINUSCA pour la protection des enfants, en partenariat avec d’autres acteurs, avec une prochaine campagne de sensibilisation sur le recrutement des enfants par les groupes armés. « Les violations contre les enfants y compris leur recrutement et utilisation dans un conflit sont des manquements aux lois nationales et internationales, et les auteurs de ces actes s’exposent à des poursuites et à des sanctions devants les tribunaux nationaux ou internationaux », a lancé Monteiro à l’endroit des groupes armés.

Vladimir Monteiro est également revenu sur des « articles inexacts et mal intentionnés » véhiculés par certains médias centrafricains mettant en cause l’impartialité et le professionnalisme des casques bleus, notamment des soldats bangladais et rwandais. « La MINUSCA travaille en toute impartialité et il n’y a jamais eu de collusion avec aucun groupe armé », a lancé le porte-parole, tout en réitérant la volonté de la Mission de continuer à travailler avec la presse centrafricaine, notamment l’accès aux informations sur la mise en œuvre de son mandat.

Pour sa part, le porte-parole de la Police, Lieutenant Salifou Konseiga, a indiqué que la Police de la MINUSCA a assuré au cours de la semaine, l’escorte et la protection de hautes personnalités, les patrouilles motorisées et pédestres, les gardes statiques au niveau des points sensibles et des institutions étatiques, ainsi que les opérations de lutte contre la délinquance. Le Lieutenant Konseiga a également fait part de la tenue « d’importantes rencontres au plus haut niveau, entre les autorités centrafricaines en charge de la sécurité, la MINUSCA et les partenaires dont le PNUD, au sujet du recrutement et de la formation en 2017, des 500 policiers et gendarmes centrafricains ».