Pour que le lycée de Bossangoa continue à former les cadres de demain

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21 avr 2016

Pour que le lycée de Bossangoa continue à former les cadres de demain

 Ayant subi les affres des violences liées aux différentes crises qui ont secoué la Centrafrique, le Lycée moderne de Bossangoa peut difficilement abriter une activité scolaire, notamment à cause de la destruction de ses salles de classe et celles du corps enseignant, mais aussi des équipements scolaires. Permettre à cet établissement de poursuivre son activité éducative est donc l’objectif visé par les autorités locales et la MINUSCA en initiant la réhabilitation du bâtiment, notamment dans le cadre d’un projet à impact rapide.
Le lancement des travaux, le mercredi 20 avril 2016, a réuni autour du Chef de Bureau de la MINUSCA-Bossangoa, Thomas Vaah, autorités de Bossangoa, élèves et parents d’élèves,  ainsi que responsables d’ONG et d’agences du système des Nations Unies.
 
Les travaux, qui s’étendront sur trois mois et dont la mise en œuvre a été confiée à la CARITAS Diocésaine de Bossangoa pour une valeur de quelque 26 millions de francs CFA, consisteront, pour l’essentiel, à restaurer les bâtiments de l’administration, la salle des professeurs, le bureau des surveillants et les six (6) salles de classes que compte cet établissement. L’ensemble des bâtiments sera équipé d’un dispositif d’électricité couplé à un générateur de 4 KVA pour permettre aux élèves de travailler même de nuit.  Les bureaux administratifs seront équipés de tables-bureaux avec tiroirs et les salles de classe de 500 tables-banc. 
 
« Toute la communauté scolaire du Lycée et toute la population de Bossangoa, par ma voix, vous remercie d’avance pour ce chantier que vous allez ouvrir… afin que ce Lycée puisse connaitre sa brillance d’antan car une formation de qualité ne peut s’accomplir que lorsque les conditions de travail sont réunies », a fait valoir le proviseur dudit Lycée, Sylvain Nganafio.
Occasion pour le préfet de l’Ouham, Clotilde Namboï, de plaider pour que des actions similaires soient réalisées « les autres sous-préfectures telles que Bouca, Batangafo, Boguila, Nana-bakassa, Markounda et Kabo ont également des problèmes d’infrastructures qu’il convient de réhabiliter et d’équiper. C’est pourquoi je réitère mon plaidoyer pour que certains édifices publics de ces localités soient réhabilités, pour permettre aux agents de l’Etat de s’assumer et de travailler dans de meilleures conditions. »
Et Clotilde Namboï d’exhorter le corps administratif et enseignant ainsi que les élèves à prendre soin des infrastructures qui seront réhabilitées : « Des millions de francs vont être dépensés pour ces travaux. J’en appelle au comportement citoyen des élèves et de tous les jeunes de Bossangoa quant à la protection des travaux qui vont se réaliser »,conseillera-t-elle.
Une visite guidée suivie de l’application symbolique de peinture sur le mur du bâtiment a mis fin à la cérémonie.
 
La MINUSCA, dans le cadre de son mandat et par l’entremise de sa section des Affaires civiles, apporte un appui aux initiatives locales visant à promouvoir la cohésion sociale et l’extension de l’autorité de l’état sur l’ensemble du territoire, ce en collaboration avec l’équipe pays des Nations Unies. Différents projets déjà réalisés, tels la réhabilitation de la Maison du Droit, du Commissariat de Police et de la Direction des Affaires Sociales, entrent, en effet, dans ce cadre.