Prévenir les violences à l’égard des femmes en période électorale

25 juin 2016

Prévenir les violences à l’égard des femmes en période électorale

Le processus électoral a été long, complexe et parsemé d’importants défis, dont certains d’ordre sécuritaire. Les femmes ont été principalement confrontées à des discriminations et violences qui ont interpellées diverses organisations, dont le PNUD et ONU FEMMES et la MINUSCA. 

Comme le souligne Violane Tchendo, de l’Autorité Nationale des Elections, « les femmes sont en général vues comme des objets malléables au gré des points de vue et des exigences et durant la période électorale, cette situation s’est accrue et a entrainé beaucoup de dérives. Des hommes qui menacent leurs femmes ou leurs sœurs en leur imposant leurs candidats. Des menaces physiques à l’égard des femmes qui font campagnes sont autant d’exemples de ce que subissent les femmes durant ces périodes ».

Face à cette situation et afin d’assurer la sécurité des femmes durant ce processus, quelque 35 dont des policiers, gendarmes membres de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) se sont réunis le vendredi 24 Juin 2016 à Bangui. C’était dans le cadre d’un séminaire initié par la MINUSCA et  le projet d'Appui au Cycle Electoral (PACEC) tenu sous le thème de la « Sensibilisation sur les violences électorales à l’égard des femmes ». Son objectif principal était de renforcer les capacités nationales de surveillance et de lutte contre ce type de violence. Les participants ont donc fait la typologie des violences électorales à l’égard des femmes, défini leur cadre juridique et identifiés les voies et moyens pour les prévenir et/ou les combattre.

Pour Donia Ben Romdane, la coordonnatrice de cet atelier, « selon les recommandations des précédents ateliers sur l’importance de l’intégration de la dimension genre dans la stratégie de sécurisation du processus électoral, il fallait créer une synergie entre les agents de l’A.N.E et les Forces de Sécurité Intérieures (FSI) pour une meilleure collaboration et prise en charge des cas de violences électorales basées sur le genre ».

Des exercices pratiques ont été effectués et débats en plénières menés ; et les participants s’en sont ressortis satisfaits, comme l’atteste le capitaine Achille Kpawirina de la gendarmerie nationale ; « cet atelier nous a permis d’évaluer notre rôle dans les violences qui ont été faites aux femmes durant les périodes électorales. Nous avons eu des échanges fructueux avec les autres acteurs des élections et nous sommes maintenant à mesures de remédier à ce type de problème voire même de les prévenir. D’ailleurs nous allons expérimenter ces acquis lors des élections partielles du dimanche 26 juin ».