La MINUSCA rend hommages aux hommes et femmes en uniforme au service de la Paix en Centrafrique

17 jan 2018

La MINUSCA rend hommages aux hommes et femmes en uniforme au service de la Paix en Centrafrique

 La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaines (MINUSCA) a salué mercredi, le travail de ses soldats de la paix dans le pays et a encouragé ces derniers à continuer à faire preuve de courage et sacrifice au cours de l’année 2018. « La Mission encourage chaque femme et chaque homme en uniforme à faire sienne/sien le message du Secrétaire général lors de sa visite en République centrafricaine en octobre dernier, c’est-à-dire faire preuve de courage, de patience et de sacrifice », a indiqué le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro.

Lors de la conférence hebdomadaire, le porte-parole a annoncé que la MINUSCA « rend hommage à ses casques bleus de la Force et la Police en ce début d’année 2018, pour leur engagement, leur professionnalisme et leur esprit de sacrifice dans l’exercice de leurs missions, particulièrement celle de protéger les civils ». Il a précisé que cet engagement leur a valu la reconnaissance des autorités centrafricaines, des responsables locaux et des populations, tout en regrettant que « ce travail mené de manière impartiale fait souvent l’objet de critiques injustes par certains secteurs qui semblent exiger de la MINUSCA qu’elle fasse la guerre ». Le porte-parole a appelé la population à faire confiance en la MINUSCA et « à voir en ses soldats de la paix des amis venus d’autres pays pour les protéger et aider la République centrafricaine à retrouver la paix durable, souvent au péril de leur vie ».

En réaction aux préoccupations des journalistes sur la situation sécuritaire et humanitaire à Paoua, Kaga Bandoro et Bangassou, le porte-parole de la MINUSCA a indiqué que des milliers de soldats de la paix de la MINUSCA sont en ce moment à pied d’œuvre dans les 16 préfectures. « Malgré l’engagement sur presque tout le territoire et la géographie du pays, la MINUSCA parvient à répondre aux nouvelles menaces en déployant des soldats de la paix comme à Kouki, par exemple, où des militaires viennent d’y être envoyés comme mesure préventive », a-t-il déclaré.

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Lieutenant-Colonel Côme Ndayiragije, a indiqué que la situation sécuritaire au cours de cette semaine semble stable sur l’ensemble du territoire centrafricain quoique perturbée par quelques actes de violences entre les groupes armés ȧ Paoua et une explosion ȧ Bouar. « A Paoua, la Force a tout mis en œuvre pour assurer la protection de la population déplacée dans la ville et ses environs afin de créer les conditions propices ȧ son retour progressif sur les lieux d’habitation. La Force poursuit ses patrouilles de longues et courtes distances », a précisé le porte-parole militaire.

Pour sa part, la porte-parole de la Police, Oana Andreea Popescu a souligné que,  le fait marquant de cette semaine a été le lancement du projet de « postes de police avancés à Bambari, dans les sites des déplacés Elevage et PK-8 ». « Ils sont opérationnels et permettront de répondre aux préoccupations des personnes déplacées notamment l’accueil des victimes, l’assistance et le secours à la population, la lutte contre la petite et moyenne délinquance ainsi que la réalisation des procédures judiciaires simples », a dit la porte-parole de la Police.

Lors de sa conférence de presse, la MINUSCA a indiqué avoir documenté, entre le 11 et le 17 janvier, 81 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme ayant fait au moins 95 victimes. Les auteurs présumés sont des groupes armés et des agents de l’État. Parmi les activités de cohésion sociale, la Mission a annoncé le début jeudi de plusieurs activités éducatives, culturelles et sportives à Bambari, Bouar, Kaga-bandoro, Bossangoa, Mbaïki, Berberati et Nola, dans le cadre de la campagne sur la culture de la paix au profit des jeunes. Ces activités sont organisées jusqu’à samedi avec le soutien de la MINUSCA, en partenariat avec le Ministère de la jeunesse, les autorités locales, les associations de jeunes, les établissements scolaires et les comités de paix et de réconciliation.