Le préfet de l’Ouham met en avant la contribution de la MINUSCA dans la restauration de l’autorité de l’État

25 mai 2022

Le préfet de l’Ouham met en avant la contribution de la MINUSCA dans la restauration de l’autorité de l’État

Le préfet de l’Ouham (nord-ouest de la République centrafricaine), Barthelemy Wilikon, a salué mercredi la contribution de la MINUSCA dans l’extension de l’autorité de l’Etat dans la région, notamment l’appui apporté au déploiement des fonctionnaires à Bossangoa. « A Bossangoa, si les 3/4 des agents de l’Etat sont à leurs postes, c’est grâce à l’apport de la MINUSCA », a déclaré le préfet, qui était l’un des invités de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission. En plus de l’appui au déploiement des agents de l’Etat, ce responsable a cité la fourniture de matériels et l’organisation d’ateliers. 

Intervenant par vidéo-conférence aux côtés de la cheffe du bureau de la MINUSCA à Bossangoa, Séraphine Toe, le préfet a largement évoqué la contribution de la Mission notamment sur le plan sécuritaire. « La MINUSCA a véritablement aidé les autorités politico-administratives à rétablir la paix. Aujourd’hui, la ville de Bossangoa est en train de renouer progressivement avec la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Grâce à l’appui de la MINUSCA, la paix est en train d’être restaurée progressivement dans la ville de Bossangoa », a-t-il dit. 

Le préfet de l’Ouham ainsi que la Cheffe du bureau de la MINUSCA à Bossangoa ont tous souligné le travail « en étroite collaboration » entre la MINUSCA et les forces de défense et de sécurité centrafricains pour assurer la sécurité dans la région. « Nous regrettons les braquages dans d’autres localités mais nous n’allons pas baisser les bras pour les réduire », a prévenu le préfet. « Nous continuons de renforcer nos relations de travail sur le terrain. Nos postes militaires temporaires et permanents travaillent ensemble avec les FACA pour réussir le mandat. On ne peut pas soutenir les Centrafricains si on ne travaille pas ensemble », a pour sa part, indiqué la cheffe de bureau. 

La cheffe de bureau a souligné que des initiatives de réconciliation communautaires continuent, avec notamment l’appui à la mise en place et fonctionnement des comités locaux de paix et de réconciliation dans différentes sous-préfectures de l’Ouham et Ouham-Fafa, l’appui au retour et à la réintégration de la communauté musulmane à Bossangoa et dans d’autres villes. A titre d’illustration, elle a indiqué que « depuis un peu plus d’une année, on observe un retour progressif des musulmans à Bossangoa. Un retour rendu possible par des conditions sécuritaires plus favorables et grâce aux différentes sessions de sensibilisation menées par les autorités locales avec l’appui de la MIINUSCA ».    

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro a déclaré que la MINUSCA a ordonné le déploiement immédiat de la Force à Nzako, localité située à 185 km au nord de Bangassou (sud de la Centrafrique), suite aux informations relatives à une attaque de la ville, « pour pour vérifier les faits et assurer la protection des civils ». A ce stade, souligne le porte-parole, les responsables de la Mission sont en contact avec le Gouvernement et les Forces de défense et de sécurité dans le cadre de leur coopération en matière de protection des civils et pour éviter des exactions. « La MINUSCA réitère l’importance de l’alerte précoce et du partage d’information par la population sur les mouvements et déplacements des groupes armés, en soulignant que la prévention permet la mise en place des forces et par conséquent la protection des populations », a encore précisé le porte-parole. 

Par rapport à Nzako, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a indiqué qu’une « patrouille avait été déployée depuis Bangassou pour Nzako via la localité de Bakouma. En attendant, la Force a mené deux missions aériennes au-dessus de Nzako le dimanche et le lundi (22 et 23 mai) ». 

De son côté, le porte-parole de la composante Police, Casimir Nagalo a annoncé l’arrivée, le 19 mai dernier à Bangui, de 27 nouveaux officiers de police individuels, dans le cadre de « la résolution 2566 qui accorde des effectifs additionnels à la MINUSCA pour lui permettre de mener à bien le mandat qui lui a été confié ».