REALISATIONS

LE PRE-DDR

Une mesure transitoire de stabilisation et de restauration de la sécurité dans les zones sensibles pour donner des alternatives à la violence aux éléments des groupes armés.

Les opérations pré-DDR ont été mises en œuvre d'octobre 2015 à juin 2017en attendant le début du programme national DDRR. Ce programme novateur offre des alternatives au recours à la violence aux éléments des groupes armés qui acceptent de déposer volontairement les armes et de participer à des activités d’intérêts communautaires. Un comité local en charge du pré-DDR, généralement dirigé par le Préfet ou son délégué, est mis en place au niveau de chaque localité.

Les opérations pré-DDR ont déjà engagé 4324 combattants (3587 hommes et 737 femmes): 168 à Birao, 196 à Bossangoa, 318 à Ndele, 409 à Bouar, 440 à Bambari, 778 à Kaga-Bandoro, 981 à Bria, 3 à Bangassou qui s’ajoutent aux 1031 cantonnés dans les trois camps de Bangui (Béal, BSS et RDOT).

Le pré-DDR a contribué à l’instauration d’un climat sécuritaire favorable à la tenue des élections présidentielle et législatives en 2016, à la réduction de la violence et de la criminalité dans les localités concernées, à la relance des activités économiques et du petit commerce par l’argent injecté dans les communautés et à une meilleure sensibilisation à la paix et à la cohésion sociale.

Avec le lancement du projet pilote DDRR en août 2017, le pré-DDR évolue désormais des activités de cash-for-work à court terme vers des projets générant des revenus à plus long terme.

PROJET DE REDUCTION DE LA VIOLENCE COMMUNAUTAIRE (CVR) 

Une opportunité offerte aux éléments des Groupes armés et les membres de leurs communautés pour renforcer la sécurité, la cohésion sociale et la relance des activités socio-économiques

Le CVR est actuellement mis en œuvre conformément au mandat du DDR dans l’Ouham Pende (Paoua) et la capitale Bangui. L’objectif de ce programme est de (i) prendre en charge les membres des différents groupes armés qui pourraient ne pas être éligibles au Programme national DDRR ainsi que les membres de leurs communautés, (ii) promouvoir la cohésion sociale et renforcer les mécanismes de dialogue inter et intracommunautaire dans les zones à haut risque pour contribuer à la stabilisation, la restauration de la sécurité et la relance des activités dans les zones ciblées.

Paoua : Avec le partenaire d'exécution, OIMle projet a pour objectif de prendre en charge 7000 bénéficiaires dont 4200 éléments des groupes armés et 2800 membres des communautés. 

Le projet CVR de Paoua est financé par le Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies.  

Bangui : MINUSCA DDR et la Coordination nationale DDR/RSS/RN ont procédé, le 28 novembre 2016, au lancement officiel du projet CVR à Bangui et ses environs. L’objectif de ce projet est de prendre en charge les groupes d’autodéfense au PK5, les ex-Séléka des trois camps de Bangui (Béal, BSS et RDOT), les Anti-Balaka et des membres de leurs communautés. Il vise au total 3000 bénéficiaires. Dans ses activités, le projet inclut la formation professionnelle, la cohésion sociale et le renforcement des mécanismes de dialogue communautaire. Six ONG ont été recrutées pour former les bénéficiaires dans les options telles que la soudure, la mécanique, la menuiserie, la maçonnerie, l’électricité, la conduite automobile, le commerce, l’informatique et la couture. La FAO a été contractée pour prendre en charge les filières relatives à l’agriculture et à l’élevage. 

PROJET PILOTE DDR

A la demande du Président Touadéra et pour créer la confiance en attendant le prochain programme national DDRR, MINUSCA a appuyé le lancement du projet pilote qui va prendre en compte 560 éléments des groupes armés (40 de chaque groupe armé), dont la moitié sera intégrée dans les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et l'autre moitié sera orientée dans des programmes de réinsertion communautaire. Ce projet a été lancé à Bangui le 30 août 2017 par le Président de la République Pr. Archange Touadéra et s'étendra à sept autres localités dans le pays. Au cours de la semaine de désarmement et de démobilisation à Bangui (du 30 aout au 7 septembre 2017), vingt-neuf ex-combattants, dont une femme, ont été désarmés et 109 ex-combattants, dont six femmes ont été désarmés et démobilisés. Quatre-vingt-six armes de guerre (19 fonctionnelles, 67 non fonctionnelles), 14 armes traditionnelles, 383 munitions, 31 grenades, une lance-roquette et 12 mortiers ont été collectés. Ce projet devrait créer la confiance et établir une base solide pour le lancement du futur programme DDRR.