La journée internationale de lutte contre le racisme et la discrimination a été célébrée du 21 au 22 mars 2016, à Bossangoa, à travers deux activités organisées par la MINUSCA. Une causerie éducative à l’intention de cinquante chefs de quartier et une sensibilisation publique qui ont respectivement eu lieu à la maison des jeunes et au quartier « maçon », dans le 3^ème arrondissement de de cette ville.

Le lancement de cette célébration a été présidée par le préfet de l’Ouham, Clotilde Namboi et a mobilisé les autorités locales, les forces de sécurité, les chefs de service, les responsables des Ongs nationales et internationales, les représentants des agences du système des Nations Unies, les associations de femmes et de jeunes ainsi que le personnel de la MINUSCA-Bossangoa.

Au cours de cette cérémonie, le maire de la ville de  Bossangoa, Pierre Dénamguéré, a indiqué qu’il faut impérativement lutter contre le racisme et  la discrimination qui perturbent le vivre ensemble. 

« Du racisme et de la discrimination, nous voyons le rejet et le mépris des autres. Vivre avec les autres, c’est la paix, vivre sans les autres, c’est la guerre. Nous avons l’obligation d’accepter la différence. », a-t-il déclaré.

 Clotilde Namboï a quant à elle exhorté les participants à faire des recommandations et à élaborer un plan d’action qui permettra d’éradiquer cette pratique et de garantir une paix durable et une cohabitation fraternelle entre les différentes communautés touchées par la crise. «Cette célébration nous interpelle tous, nous devons agir, nous devons prendre des mesures et nous devons poser des actions concrètes afin de lutter ensemble contre la discrimination », a-t-elle précisé.

La causerie éducative a permis d’aborder les thèmes suivants : les instruments juridiques internationaux de lutte contre la discrimination; la discrimination et la cohésion sociale en RCA ;  la discrimination contre la femme dans le milieu politique et la discrimination raciale et les violences basées sur le genre (VBG) faites aux femmes et aux filles. Des sujets qui ont été respectivement animés par Aimé Christian Tarazeza, de la division des droits de l’homme, Aleck Soupéné de la section des affaires civiles, Aude Charlenne Diambomba, de la section des affaires politiques et Eric Dalanguéré du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP)

Au terme de cette première journée, les chefs de quartier ont relaté des cas palpables de discriminations  avant de faire des recommandations parmi lesquelles on peut citer entre autre ,la mise en place un comité sous préfectoral de lutte contre le racisme et la discrimination, la promotion de l’éducation civique et morale ainsi que les droits de l’homme à l’école primaire et  la formation des charlatans sur le code pénal centrafricain. Par ailleurs, ils ont pris l’engagement de s’impliquer dans la lutte contre cette pratique dans leur milieu respectif.

A la deuxième journée, la population est sortie massivement prendre part à la sensibilisation publique aux cotés des autorités locales sur l’élimination de la discrimination. Le chef de la MINUSCA-Bossangoa par intérim, Abraham Esapa Osong,  a  sensibilisé le public sur les méfaits de la discrimination. Il a exhorté l’assemblée à la tolérance ethnique et religieuse pour une vie harmonieuse en communauté.

«  Il faut savoir chère population que nous sommes tous égaux et nous devons vivre ensemble en bonne intelligence pour éviter tous sortes de conflits », a-t-il conseillé.

 Quant aux chefs de quartier, ils ont lancé des messages forts d’amour, de respect et d’acceptation d’autrui avec ses différences.

Des jeux, des chants, des danses traditionnelles et un sketch ont chaleureusement contribué à attirer l’attention de la population sur les dangers de la discrimination dans la société au cours de cette sensibilisation au quartier « maçon ».

Il faut noter que c’est la toute première fois que cette journée est célébrer dans la ville de Bossangoa.