De nombreuses recommandations pour une transhumance apaisée et prospère dans la Basse-Kotto
Suite à la conférence de haut niveau tenue à Bangui en mai 2024, plusieurs préfectures ont organisé des rencontres similaires pour discuter des enjeux et des propositions d'actions pour promouvoir une transhumance apaisée et prospère au niveau local. C'est le cas de la ville d'Alindao dans la préfecture de la Basse-Kotto qui a abrité une conférence les 12 et 13 novembre 2024.
L’ensemble des autorités administratives et politiques, dont le préfet, les sous-préfets, les maires des communes d’élevage d’Ehou et d’Alindao, les responsables de l’Agence centrafricaine du développement de l’agriculture, les représentants de la Fédération nationale des éleveurs centrafricains, l’Agence nationale du développement de l’élevage, et les agences, fonds et programmes des Nations Unies, ont participé à la conférence, démontrant ainsi la synergie des efforts mis en œuvre pour la paix et la cohésion sociale dans la région.
« Cette conférence préfectorale symbolise la prise en compte des priorités d’amélioration de la sécurité par les autorités et leurs partenaires », assure le préfet de la Basse-Kotto, Victor de Pascal Yankome Bona. « Elle va permettre de mieux prévenir et de mieux gérer les conflits agriculteurs-éleveurs », poursuit-il, avant d’appeler l’ensemble des acteurs présents à réellement « s’impliquer dans la mise en œuvre effective des recommandations issues de ce forum ».
Les deux jours de travaux ont permis de formuler des recommandations adaptées et réalistes pour la Basse-Kotto parmi lesquelles la volonté des acteurs de multiplier les initiatives de prévention des conflits agriculteurs-éleveurs, d’impliquer les Forces de sécurité intérieure et les Forces armées centrafricaines dans la sécurisation des couloirs de transhumance aux points d’entrée et de sortie identifiés autour de la préfecture, de vulgariser les textes et lois peu connus par les autorités et les personnes concernées par la question et de faire des plaidoyers auprès des partenaires et du Gouvernement pour la construction de points d’eau et d’infrastructures agropastorales.
Des défis subsistent et sont généralement liés à l’insécurité résiduelle due à la présence de groupes armés, à l’enclavement des sous-préfectures de Satema, Mingala et Zangba et aux faibles ressources dont disposent les services techniques et les autorités administratives locales.
Le préfet s’est engagé, avec l’appui des autres acteurs, à veiller au suivi de la mise en œuvre des recommandations à travers les groupes de travail sur la transhumance en collaboration avec les Comités locaux de mise en œuvre préfectoraux de l’Accord de paix et de la réconciliation (CMOP) et les Comités locaux de paix et de réconciliation de Mobaye et d’Alindao