Du matériel de travail pour l’identification et l’enregistrement des activités pénitentiaires en RCA

29 mar 2016

Du matériel de travail pour l’identification et l’enregistrement des activités pénitentiaires en RCA

Le ministère centrafricain de la Justice a reçu, ce vendredi 25 mars 2016, un important lot de matériel destiné à mettre en place une documentation de base pour l’identification et l’enregistrement des détenus conformément aux normes et standards internationaux, dans le cadre du Projet conjoint d’appui à la lutte contre les violations graves des droits de l’Homme et de relance de la Justice en RCA, cogéré par la MINUSCA, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et ONUFEMMES.

Estimé à un montant de 14 millions de francs CFA, ce lot est composé de plus d’ « une vingtaine de catégories de registres (écrou, consultations médicales, condamnations, libérations, sanctions, inculpations, etc.) utiles à l’administration pénitentiaire. Autant de documents dont a besoin toute administration pénitentiaire moderne », selon l’officier chargé des affaires correctionnelles au sein de la section des Affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA, André Lucien Tayou

« Ces documents manquaient cruellement depuis plusieurs mois, voire plusieurs années pour certains », a fait savoir la spécialiste des affaires judiciaires au PNUD, Claude Maon, avant d’indiquer que la remise desdits registres ouvrent la phase pratique des formations qui ont été délivrées aux agents pénitentiaires centrafricains en octobre, novembre et décembre 2015.

Faut-il le rappeler, en effet, « avec les évènements violents qu’a connu la RCA, « nous avons connu beaucoup de destructions d’infrastructures pénitentiaires, mais surtout du matériel », a indiqué le Directeur général des services pénitentiaires au sein du ministère centrafricain de la Justice, Dieudonné Abacar Nyakanda. « Ces outils viennent à point nommé, surtout parce qu’ils ont été révisés lors des différentes formations et ont fait l’objet d’un atelier de validation », s’est-il réjoui, car « ils permettront de consigner toutes les informations sur tout l’historique détenus. C’est l’innovation qu’ils (documents) apportent. »

Il a, par ailleurs souhaité qu’à terme, « au-delà de ces registres, nous puissions bénéficier de matériel informatique afin que les informations relatives au milieu pénitentiaire soient traitées et sauvegardées de façon plus pérenne. »

La MINUSCA appuie le système pénitentiaire centrafricain, par le biais d’un vaste programme de renforcement des capacités techniques et professionnelles du personnel, conformément à son mandat de restauration de l’autorité de l’Etat. Ce soutien se traduit, entre autres, par des formations à l’attention du personnel judiciaire et pénitentiaires et des réhabilitations et l’équipement de bâtiments administratifs, par le biais de Projets a impact rapide (QIP’s).