Kaga-Bandoro : Ahmad Alhendawi invite les jeunes à continuer sur la voie de la paix

20 mai 2016

Kaga-Bandoro : Ahmad Alhendawi invite les jeunes à continuer sur la voie de la paix

A Kaga-Bandoro, les jeunes, engagés dans des projets initiés par les Nations Unies, ont reçu le 20 mai, la visite de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Jeunesse, Ahmad Alhendawi, fort impressionné par l’engagement des jeunes et par les projets en place dans cette localité.
En visite en Centrafrique du 17 au 21 mai 2016, M. Alhendawi  s’est rendu dans cette petite ville, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Grebizi au centre du pays, après quelques jours à Bangui où il avait rencontré des jeunes et les autorités du pays.
A Kaga-Bandoro, il a pu rencontrer des jeunes qui participent à deux projets : l’un dans le cadre du pré-DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion » et l’autre, destinés aux « jeunes à risque »,  qui n’étaient pas éligibles au pré-DDR. Cette expérience est une première dans le pays.
Quelque 600 jeunes sont engagés dans des travaux qui leur permettre de gagner de l’argent et bénéficient à toute la communauté. Ils construisent centre de formation de la jeunesse, où seront formés des jeunes dans presque tous les métiers utiles à la communauté ; ils construisent aussi les nouveaux locaux de la mairie, détruite au cours des évènements.  Les jeunes s’investissent aussi dans le travail maraîcher dont les produits sont commercialisés, générant ainsi des revenus.
L’Envoyé pour la jeunesse, très impressionné par le travail accompli, a qualifié ces programmes de « ce qui se fait de meilleur en termes de cohésion sociale et de recherche de la paix »,
Kaga-Bandoro compte une forte concentration de groupes armés qui ont recruté de nombreux jeunes. D’autres, qualifiés de « jeunes à risque »  ont été engagés dans les violences sans pour autant appartenir à des groupes armés.
Ces derniers « se relaient chaque mois, par groupe de 150, pour travailler, et nous intégrons ainsi le maximum de jeunes de la localité dans des activités qui leur permettent de subvenir à leurs besoins », explique Adéremi Aibinu, responsable du Projet jeunes  à risque et du programme de Travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO) de la MINUSCA.
 «  Je suis aussi très impressionné de voir musulmans et chrétiens se donnant la main, travaillant ensemble après ce qui s’est passé ici-même », a indiqué Ahmad Alhendawi, invitant les jeunes à « renoncer définitivement à toute forme de violence et à poursuivre courageusement la voie de la paix, sans laquelle aucun développement n’est possible».
Le « Projet pilote d’appui à la réinsertion des groupes armés, des jeunes à risque et des autres personnes affectées par le conflit armé en République Centrafricaine » est une initiative de la MINUSCA et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Les THIMO, pièces maitresses du programme pré-DDRR et du Projet jeunes à risque, sont dédiés à un large éventail de jeunes désœuvrés quels que soient leurs qualifications et leur niveau d’instruction. L’objectif étant  de créer un grand nombre d’emplois pour diminuer le chômage des jeunes en proie à la tentation de la violence en période de conflit et de post-conflit.
Ahmad Alhendawi était accompagné du chargé des programmes THIMO à la MINUSCA, Aderemi Aibinu, du Représentant adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Alain Akpadji, et du chef du Bureau de terrain de Bangui de la MINUSCA, Sayed Awad.