La MINUSCA dénonce la violence et les accusations injustifiées de partialité contre ses contingents

15 oct 2016

La MINUSCA dénonce la violence et les accusations injustifiées de partialité contre ses contingents

La MINUSCA réitère sa ferme condamnation des violences barbares qui ont endeuillé la ville de Kaga Bandoro, le 12 octobre dernier, en causant de nombreuses pertes en vies humaines et plusieurs blessés. 

Des informations concordantes confirment la responsabilité de groupes armés et d’individus ex-Seleka radicalisés refusant tout dialogue. Ces violences font suite au rejet, par des organisations affiliées à ces groupes, des mesures de sécurité renforcées mises en place par la MINUSCA.

La MINUSCA dénonce, d’une part, l’amalgame entre le rejet de l’autorité de l’Etat et les accusations injustifiées de partialité contre la communauté internationale et certains de ses contingents et, d’autre part, l’instrumentalisation de revendications sociales pour justifier des prises de positions radicales et des actes d’agression violents et disproportionnés contre les populations civiles, les institutions nationales, les organisations humanitaires et la MINUSCA. 

La MINUSCA rappelle que la violence armée ne saurait être un substitut au dialogue inclusif entre Centrafricains, en vue de rechercher des solutions justes et durables aux causes profondes de la crise politico-militaire en République centrafricaine. 

La MINUSCA déplore le fait que ces nouvelles violences coïncident  avec le lancement par le Président Touadéra des travaux du Comité Consultatif de Suivi sur le programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR).

Par ailleurs, la MINUSCA stigmatise les manœuvres de certains acteurs nationaux qui continuent d’exploiter les tensions sociales à des fins politiciennes, notamment en aggravant les divisions intercommunautaires à caractère confessionnel. 

La MINUSCA en appelle au sens patriotique de tous les Centrafricains, en ce moment crucial de leur l’histoire, afin de consolider les acquis démocratiques ayant permis le retour à l’ordre constitutionnel et de contribuer aux efforts des autorités légitimes vers la consolidation de la paix, de la réconciliation nationale et le redressement socio-économique du pays.

« Dans ces moments d’indicibles souffrances pour les victimes de ces violences, j’exhorte à la cessation immédiate de toutes les hostilités pour mettre fin à l’engrenage de la vengeance. J’invite toutes les bonnes volontés à se mobiliser pour venir au secours des plus vulnérables. C’est le lieu de saluer le courage et l’abnégation des acteurs humanitaires qui s’investissent au quotidien pour venir en aide aux plus nécessiteux », le Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga.

La MINUSCA tient à souligner qu’elle ne ménagera aucun effort pour soutenir les efforts du Gouvernement et du peuple centrafricains dans leur quête légitime vers la pleine réalisation de ces objectifs stratégiques, qui feront l’objet de toute l’attention de la Communauté internationale lors de la prochaine table ronde prévue au mois de novembre à Bruxelles à l’invitation de l’Union européenne.