Le 10 décembre sous le signe du rejet de toute violence en RCA

12 déc 2016

Le 10 décembre sous le signe du rejet de toute violence en RCA

Le 10 décembre 1948 était adoptée la Déclaration universelle  des Droits de l'Homme par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. Aussi cette date a-t-elle été consacrée comme journée internationale des droits de l’homme par l’ONU afin d’évaluer les progrès réalisés dans ce registre à travers le monde.  

La RCA n’est pas en reste. Dans la capitale comme à l’intérieur du pays en l’occurrence à Kaga Bandoro et Berberati, diverses manifestations ont émaillé cette journée particulière.

A Bangui une cérémonie officielle a eu lieu au stade 20.000 Places, le 10 décembre 2016, pour commémorer cette journée. Organisée par la Division des Droits de l’Homme de la MINUSCA, elle  a vu la présence de plusieurs personnalités gouvernementales aux côtés de celles de la MINUSCA, ainsi que des organisations de promotion et de défense des droits de l’homme et du grand public.

Les messages du Haut-commissaire aux droits de l’homme et du Secrétaire général des Nations Unies, délivrés aux participants, se sont appesantis sur la nécessité pour tous de s’approprier les défis liés au thème de cette année : « Levez-vous pour défendre les droits de quelqu’un aujourd’hui !».

Pour Daniel Bandjo, Directeur général des Droits de l’Homme au Ministère de la Justice, la commémoration de cette journée est « l’expression d’un combat » ; un combat que « la Centrafrique n’a cessé de livrer au temps de la crise pour lutter contre les exactions. 

Occasion pour le représentant du collectif des victimes des crises en Centrafrique, Herve Séverin Magadou, de  montrer sa vive préoccupation relative à la non prise en compte effective des droits des victimes des crises ; une manière selon lui de « défendre les droits de quelqu’un selon le thème de cette année ».

Répondant à cette préoccupation, le représentant du gouvernement, Daniel Arthur Bandjo, a réaffirmé l’attachement des nouvelles autorités centrafricaines aux engagements internationaux relatifs aux droits de l’homme. « Le gouvernement centrafricain réaffirme solennellement encore aujourd’hui son attachement aux principes du droits humains. »  A titre d’exemple, il a rappelé que « le gouvernement s’est évertué, avec l’appui de nos partenaires, à rendre effectif la Cour Pénale Spéciale, une gageure pour la lutte contre l’impunité ».

Au cours de cette cérémonie, des messages appelant au respect des droits de l’homme ont été diffusés par un groupe théâtral ; une exposition de photos dénonçant les atrocités commises durant la crise  a clôt cette journée de commémoration et de « réaffirmation des valeurs des Nations Unies » comme le dirait Pierre Louis Rosevel, le chef adjoint de la Division des Droits de l’Homme de la MIMNUSCA.

Le 10 décembre marque aussi à travers le pays la clôture de la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre. Du 25 novembre au 10 décembre, nombreuses ont été les initiatives de sensibilisation du grand public sur ce fléau qui, a bien des égards, constitue une grave entorse au respect des droits de l’homme.

À Kaga-Bandoro,  une table-ronde sur le thème des droits de l’homme  a réuni une quarantaine  d’activistes des droits de l’homme, des autorités locales et des représentants de jeunes et de femmes autour de la thématique de la Journée. Les droits fondamentaux des femmes et des jeunes filles ont aussi fait aussi fait l’objets de séances d’information mobilisant plus de 450 femmes, musulmanes et chrétiennes provenant de différents camps de déplacés.

A Berberati, les activistes des ONGs de défense des droits de l’homme de la Mambere-Kadei ont organisé des marches, le 10 décembre, pour célébrer la Journée Internationale des droits de l’homme. Trois groupes d’activistes sont partis de trois différents endroits de  la ville de Berberati pour  converger vers le Centre-ville où était érigée une tribune officielle. Discours des autorités locales suivis de sketches dénonçant les violences basées sur le Genre ont émaillé cette journée à laquelle la MINUSCA, par sa représentation civile et des Casques bleu sur place, a pris une part significative.