Le partenariat pour optimiser la lutte contre les abus sexuels

19 mar 2016

Le partenariat pour optimiser la lutte contre les abus sexuels

 
Après Bambari  (Sud) et Kaga-bandoro (Centre-Nord), c’est au tour de Bria, dans l’Est du pays, d’accueillir, le vendredi 18 mars 2016, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, à la tête d’une délégation composée entre autres du Commandant de la Force, le Général Balla Keita, du Commissaire de la Police, Luis Carrilho, et de la cheffe de l’Unité de Conduite et discipline, Mme Carmen Perez-Salas, dans le cadre du lancement officiel du groupe de travail (Task Force) pour la prévention des exploitations et abus sexuels.
 
Sur place, le Représentant spécial a passé en revue avec ses différents interlocuteurs, dont les autorités locales, les leaders communautaires, des associations de femmes et d’enfants, les agences humanitaires mais également les casques bleus, la quintessence de la résolution 2272 adoptée le 11 Mars 2016 par le Conseil de sécurité, laquelle souligne l'importance de protéger les personnes vulnérables, notamment les femmes et les enfants, contre toute forme d'abus ou d'exploitation, tout en prévoyant des mesures coercitives y relatives au sein des missions de paix, mais aussi des actions préventives dans le cadre desquelles s’inscrit la mise en place de la présente Task force.
 
« Face aux drames que constituent les viols et abus sexuels au sein des missions de paix, les Nations Unies ont décidé d’adopter une posture ferme. Mais le meilleur moyen de combattre ces violences est la prévention ; d’où la nécessite de prévenir par la sensibilisation et la vulgarisation des mesures prises par le Conseil de sécurité », souligne le chef de la MINUSCA qui a aussi invité la population à ne pas stigmatiser les victimes de ces violences, mais plutôt à les protéger et les aider.  Et de faire valoir qu’« on juge une société par sa capacité à aider les plus faibles. Nous avons tous la responsabilité de protéger les victimes, nous devons tous entreprendre ce partenariat de lutter contre ce fléau et aussi contre les stigmatisations au nom de certaines traditions ».
 
Aux commandants des contingents de la MINUSCA déployés dans la région, un message clair et précis : se départir de la « solidarité négative » qui protègerait certains éléments indélicats au sein de la Mission. Et de réitérer les valeurs que sont celles des Nations Unies : « un engagement vers l’effort de protéger la population ». Car, insiste le Représentant spécial, « nous sommes les protecteurs de ces communautés, on ne va pas s’ériger en prédateurs ».