Lutter contre les mines, c’est investir dans le relèvement des communautés

4 avr 2016

Lutter contre les mines, c’est investir dans le relèvement des communautés

Le 4 avril a été décrété par les la 60ème Assemblée générale des Nations Unies comme journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte antimines. C’est dans ce cadre que le Service  de l’Action Anti-mines des Nations Unies (UNMAS) l’a célébrée ce samedi 2 avril 2016 à Bangui sous le thème « lutter contre les armes et munitions : un devoir communautaire et humanitaire ».

Cette journée célébrée 11 fois à travers le monde et pour la deuxième fois en Centrafrique « constitue une opportunité de souligner le problème des restes d’explosifs de guerre et munitions qui continuent à représenter  une menace pour les communautés, en dépit du rôle central que jouent  les Nations Unies pour l’éliminer et réduire son impact. » 

Les événements ont vu la participation du Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga ; la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Diane Corner ; le Ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique, Eloi Anguimate ; le Commandant de la Force de la MINUSCA, le Général Balla Keita et le directeur général de la Gendarmerie, le Colonel Valentin Kikobe.    

Au niveau de la sensibilisation antimines, Richard Derieux du Service  de UNMAS a rappelé quatre attitudes à prendre au vu des autres engins explosifs : « Ne les touchez pas ; restez à distance ; marquez la zone et alertez ! » Et de de s’adresser à toutes les personnes présentes à la cérémonie : « Soyez donc des relais de ce message dans vos familles respectives, écoles et entourages pour prévenir des accidents souvent mortels ! »

Le Chef de la MINUSCA a souligné que « lutter contre les mines, c’est investir dans le relèvement des communautés à risque en y facilitant l’acheminement de l’aide et en favorisant le retour des réfugiés et rapatriés dans leurs foyers. » Cette lutte « permet également de libérer les espaces pour les activités de développement et de reconstruire une paix durable. » Pour lui, les enfants sont les premières victimes des mines et autres engins explosifs, raison pour laquelle ils doivent être sécurisés et sensibilisés sur cette menace.

Le Chef de la MINUSCA a, par ailleurs, rappelé qu’il est impératif de débarrasser les pays, particulièrement la Centrafrique, des quantités inutiles d’armes qui constituent les vraies menaces à la paix et à la sécurité nationale. Et de préciser que « malheureusement les mines anti personnelles continuent à causer des dégâts au sein des communautés. »

Parfait Onanga-Anyanga saluera les autorités centrafricaines qui ont adhéré aux trois Conventions internationales, à savoir celle portant l’interdiction des mines anti personnelles de 1987 ; celle relative aux armes sous minutions ; ainsi que celle de l’Afrique centrale contre les armes légères et de petit calibre. Il les a également encouragées à poursuivre cet effort en signant le traité sur le trafic des armes du 2 avril 2013.