À Bossangoa, comme dans la plupart des quartiers de la préfecture de l’Ouham, la sécheresse entraîne une grave pénurie d’eau potable. Le manque de forages ou des forages hors service ainsi que la production insuffisante de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) en sont les principales causes. Face à cette crise, la MINUSCA propose des solutions pour soulager la population. En cette Journée mondiale de l’eau, ces initiatives contribuent à unir nos efforts à propos de l’eau et à l’utiliser en faveur de la paix.

À Bossangoa, dans la préfecture de l'Ouham, l'accès à l'eau potable est un défi majeur pour la population locale. Chaque jour, des femmes se rendent au bord de la rivière Ouham pour effectuer des tâches domestiques telles que la lessive et la vaisselle, ainsi que pour puiser de l'eau pour leurs besoins quotidiens. Selon le sous-préfet de Bossangoa, Rene Ndokobanda, les habitants sont contraints de prélever de l'eau de cette rivière en raison de l'incapacité de la Société de distribution d'eau en Centrafrique (SODECA) à desservir toute la ville en raison de sa production insuffisante.

Face à cette situation critique, le bataillon camerounais de la MINUSCA intervient en distribuant de l'eau potable trois fois par semaine dans les quartiers de Bossangoa et d'autres sous-préfectures, comme cela a été le cas récemment dans le quartier Boro au centre-ville. Cette action vise à soulager la population qui fait face à des difficultés croissantes pour accéder à l'eau potable. Une habitante témoigne de l'importance de cette distribution en soulignant : « Je viens chercher de l'eau parce que c'est difficile d'en trouver, et quand on voit la MINUSCA venir avec des citernes, on court, on se précipite parce que c'est de l'eau potable ».

D'octobre 2023 au 19 mars 2024, plus de 2.398.300 litres d'eau ont ainsi été distribués à près de 54928 personne et 606 familles dans les zones où le besoin en eau potable est le plus criant, selon Rosalie Carole Manga-Atangana, membre du bataillon camerounais. Cependant, la distribution d'eau ne se limite pas seulement à Bossangoa. Le 21 mars 2024, elle s'est étendue au village de Benzambe, situé à une quarantaine de kilomètres de la ville.

Par ailleurs, à Markounda, située à près de 150 km de Bossangoa, la MINUSCA a lancé des travaux de réhabilitation de deux puits traditionnels dans le cadre du Programme de réduction de la violence communautaire. 

De 2016 à 2021, la MINUSCA a réalisé plusieurs projets visant à améliorer l'accès à l'eau potable en République centrafricaine. Ces initiatives comprennent notamment la réalisation de forages à Yagaranji, la réhabilitation de 17 points d'eau dans la sous-préfecture de Paoua, le renforcement de la cohésion sociale par l'approvisionnement en eau des populations du 3e arrondissement de Bangui, la réhabilitation de trois forages d'eau potable dans les quartiers de Ngongono2, Ngongono3 et Galabadja4 dans le 8e arrondissement de Bangui, la réhabilitation d'un forage dans l'Etat-Major de la Gendarmerie à Bangui, ainsi que la réalisation d'un forage au Commissariat de Police de la ville de Kaga Bandoro.