Appel aux radios nationales et communautaires à plus d’implication contre la désinformation et les messages de haine

14 fév 2024

Appel aux radios nationales et communautaires à plus d’implication contre la désinformation et les messages de haine

Une plus grande implication des radios nationales et des radios communautaires centrafricaines dans le combat contre le fléau de la désinformation et des messages de haine qui constituent une menace à la paix, au vivre ensemble et la réconciliation en République Centrafricaine (RCA), tel est l’appel de la MINUSCA, à l’occasion de la Journée mondiale de la radio, commémoré le 13 février. 

La Mission salue par ailleurs le travail des radios en RCA, notamment « la divulgation du processus politique et de paix en cours ainsi que des accords locaux, mais aussi de ses mandats successifs à l’endroit de la population, et les encourage à poursuivre sur cette voie », a dit mercredi le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro.

Lors de la conférence de presse hebdomadaire, la MINUSCA a également profité de la commémoration le 12 février de la Journée internationale contre l’utilisation des enfants soldats, pour rappeler la poursuite de « son soutien au gouvernement centrafricain dans la mise en place de mesures et le plaidoyer pour empêcher le recrutement et l'utilisation d'enfants par les forces et les groupes armés ». L’appui de la Mission a porté également sur la formation et la sensibilisation, notamment la campagne ‘Agir pour protéger les enfants, visant à répondre aux six violations graves’, avec plus de 4000 acteurs nationaux, dont les FACA, les FSI et le pouvoir judiciaire formés entre juillet 2021 et juin 2023.

Le porte-parole a évoqué des mesures positives « prises par le Gouvernement à travers l’adoption en avril 2022 du Plan National pour combattre le trafic des enfants et d’une directive interdisant la présence d’enfants autour des bases militaires des FACA et de la MINUSCA ». Selon le porte-parole, depuis 2014, plus de 17.000 enfants ont été libérés des groupes armés en RCA « mais depuis la création du CPC en 2020, le dialogue avec ces acteurs est devenu plus difficile et moins d’enfants sont libérés ».

Sur un autre sujet, Vladimir Monteiro a fait savoir que la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République Centrafricaine et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, s’est entretenue mardi avec le Chef d’Etat-major des Forces Armées (FACA), le Général de corps d’armée Zéphirin Mamadou et le sultan maire de Birao, Ahmat Moustapha Am-Ngabo. « Les échanges ont porté sur la collaboration avec la MINUSCA en matière d’appui à l’extension de l’autorité de l’Etat, au déploiement des forces de sécurité et au maintien de l’intégrité territoriale, spécifiquement à Am-Dafock qui a enregistré, depuis quelques semaines, une augmentation significative de populations demandeuses d’asile à la suite du conflit au Soudan », a indiqué le porte-parole.

Pour sa part, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Bertrand Dakissaga a déclaré qu’au centre du pays, les patrouilles conjointes pédestres avec les FACA se sont poursuivies tout au long de la semaine, en plus des patrouilles menées par les casques bleus dans plusieurs localités du pays, ainsi que « des interactions avec les habitants pour évaluer la situation sécuritaire et écouter les besoins et les suggestions des populations ». Il a également rappelé la tenue, du 12 au 14 février à Bangui, du séminaire des commandants de secteurs et de contingents de la Force au cours de laquelle quelques 100 participants se sont penchés sur les directives et les orientations du Commandant de la Force pour une mise en œuvre efficiente du mandat de la MINUSCA.

Enfin, la porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, l’Adjudant Balkissa Yaye, a fait le bilan des activités menées conjointement avec les Forces de sécurité intérieure (FSI) dans le cadre de la semaine de la Police du 07 au 13 Février 2024 à Bangui et en régions. « Cette semaine de la Police s’est déroulée dans de bonnes conditions et a été très appréciée par la population et le leadership des FSI qui ont tous souhaité que de telles activités soient pérennes pour renforcer non seulement les liens de confiance avec les populations mais aussi lutter contre la désinformation dont fait l’objet la MINUSCA en général et la composante Police en particulier », a-t-elle précisé.