Au cours d’une conférence conjointe tenue mercredi en visioconférence avec le bureau de la MINUSCA à Berberati, les autorités préfectorales de la Mambéré Kadéï ont salué l’appui de la Mission ayant permis de stabiliser leur localité. « La préfecture de la Mambéré Kadéï est l’une des rares préfectures de la RCA qui est stable, aujourd’hui plus de 95% des fonctionnaires affectés sont présents et travaillent. Nous remercions la MINUSCA pour l’appui à cette stabilisation », a déclaré le secrétaire général de la préfecture de Mambéré-Kadéï, Rodrigue Lea.

S’exprimant par visioconférence depuis Berberati, le responsable préfectoral a dressé un tableau d’une situation sécuritaire globalement calme dans la zone, en dépit de quelques actes de criminalité, surtout dans les zones reculées. Toutefois, « les Forces armés centrafricaine (FACA) et les casques bleus, descendent à tout moment dans les périphéries pour rassurer la population », dit-il, saluant l’excellente collaboration entre les deux forces, ayant permis à la population de circuler librement.

Le secrétaire général de la préfecture s’est réjoui des formations régulières organisées par la composante Police de la MINUSCA à l’endroit des Forces de sécurités intérieures centrafricaines, afin de « mieux protéger la population et renforcer l’appareil judiciaire, qui tourne à merveille », dit-il. En ce qui concerne le processus de paix, il a fait valoir que la MINUSCA est d’un grand soutien du Comité mise en œuvre préfectoral dans l’exercice de sa mission de paix.

Pour conclure, le secrétaire général a indiqué que le séminaire sur le mandat organisé le 18 janvier à Berberati « a aussi permis de savoir ce que la MINUSCA attend de nous, autorités administratives et locales et population de la Mambere-Kadei, pour pouvoir collaborer dans le cadre de ce nouveau mandat afin de nous permettre d’atteindre les objectifs que nous voulons », précisant également les attentes de la préfecture relatives au nouveau mandat.

Pour sa part, le sous-préfet de Berberati, Jacques Ngounindji rappelant la « collaboration étroite » entre les autorités locale et la MINUSCA, a salué le travail accompli. « Nous remercions la MINUSCA pour le travail fait, surtout pour la gestion des crises liées à la transhumance », a-t-il dit. Par ailleurs, le sous-préfet a dénoncé la persistance de l’insécurité dans certaines zones minières, à cause des éleveurs transhumants armés, qui sillonnent la zone en quête de pâturage.

Sur la transhumance, le chef du bureau de la MINUSCA pour l’Equateur, Pericles Gasparini, a fait savoir que le bureau régional de la Mission travaille sur cette question. Il a fait part de d’une initiative en cours, visant la création d’une coopérative regroupant les éleveurs et agriculteurs, afin « mieux gérer la situation ».

Pour sa part, la cheffe du sous-bureau de la MINUSCA à Berberati, Aissetou Sanogo, a souligné que la protection de la population civile est au cœur des actions de la Mission dans sa zone de juridiction. « La MINUSCA met l’accent sur l’accessibilité aux communautés pour une meilleure protection des civils. Notre priorité est la construction des infrastructure routières dans la zone, cela facilite l’intervention des humanitaires, des acteurs de développement et les patrouilles de la Force et des FSI, ce qui rassure les populations », a-t-il souligné, indiquant la construction récente de trois points dans la sous-préfecture de Berberati.

En ce qui concerne le processus politique et de paix, la cheffe du sous-bureau a fait valoir que la Mission apporte un soutien technique et opérationnel aux comités de mise en œuvre préfectoraux visant à fournir un espace de concertation et de prévention et résolution des conflits ainsi qu'à formuler des recommandations sur la mise en œuvre de l'APPR et les problématiques sécuritaires. « Elle encourage les autorités préfectorales à favoriser l'inclusivité de ces mécanismes et dégager des thématiques de travail afin d'adapter leur application au niveau local », a-t-elle soutenu.

Enfin, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro a informé que le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni mercredi sur la République Centrafricaine (RCA). Lors de cette session, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, a présenté le rapport du Secrétaire général sur la situation en RCA.