Le 25 février 2025, 500 habitants du 5^e arrondissement de Bangui ont reçu gratuitement des soins médicaux et des médicaments lors d’une campagne médicale organisée par la Force de la MINUSCA.

Sous une tente dressée pour la circonstance, dans une queue ou assises dans des salles de soins, des centaines de personnes, -hommes, femmes et enfants- de plusieurs quartiers du 5e arrondissement de Bangui, ont pris part à cette consultation à grande échelle.

Les patients se font d'abord consulter à tour de rôle, et en fonction des résultats, reçoivent une gamme de produits de soins de santé.

« Dans le cadre des opérations, nous avons ce que nous appelons des actions civilo-militaires [CIMIC]. Ce sont des militaires qui les conduisent pour créer un climat de confiance avec les populations locales. Ces actions civilo-militaires peuvent être de plusieurs ordres. Principalement, la fourniture de soins médicaux, les appuis divers à la jeunesse, en donnant des produits pharmaceutiques, des produits pour les écoles. Aujourd'hui, particulièrement, nous avons eu la bonne volonté de huit contingents qui ont voulu, avec leur appui, nous aider à offrir cette consultation, suivie de soins gratuits à la population des environs du camp dans lequel nous sommes », a expliqué le général de brigade Moussa Mahamadou, chef d'état-major de la Force de la MINUSCA.

En plus des médecins de la Force de la MINUSCA qui administrent les soins, des médecins centrafricains ont aidé pour le tri des patients et la traduction en langue sango.

Au cours de l’activité, qui a duré toute la journée, des cas de paludisme, de fièvre, de diarrhée chez les enfants et d’hypertension artérielle chez les adultes ont été constatés et pris en charge.

« J'ai vu plusieurs patients qui se plaignent seulement de la fièvre et des frissons. C'est-à-dire que dans tous les boxes, il n'y a que ça. Donc, c'est le paludisme qui vient en tête. Ensuite, les enfants qui présentent beaucoup plus de diarrhée et qui font également de la fièvre. Voilà les deux pathologies qui passent devant. En troisième lieu, chez des personnes âgées, nous avons constaté que beaucoup plus se plaignent de maux de tête. Nous avons rattaché ça à l'hypertension artérielle », a constaté le Docteur Anicet Médard Ngbayou, médecin chef du Centre de santé urbain de Mali Maka.

« Certaines femmes qui ont des problèmes de maternité, nous les référons chez les gynécologues. Il y a également des maladies chroniques comme le diabète. Nous les avons référées chez le diabétologue. Il y a également des cas d'hypertension artérielle compliquée, avec des conséquences de paralysie de la moitié du corps. Donc, nous avons également eu à référer », a-t-il ajouté.

Gemima Nguitigaza, l’une des patientes témoigne : « On m'a consultée. Je leur ai dit que j'avais mal au dos, que j'avais mal au ventre et que j'avais de la fièvre. On m'a bien consultée. Ils m'ont donné les médicaments. Je remercie beaucoup la MINUSCA pour les soins ».

Les habitants du 5^e arrondissement de Bangui ont émis le vœu de voir ce genre d'activité se dérouler plus régulièrement, idéalement, tous les trois mois.