La MINUSCA à l’écoute des partis politiques en prélude au renouvellement de son mandat

15 juil 2016

La MINUSCA à l’écoute des partis politiques en prélude au renouvellement de son mandat

A la fin du mois de juillet, le Conseil de sécurité des Nations Unies dotera la MINUSCA d’un nouveau mandat. Dans ce cadre et à l’initiative de la Mission, une vingtaine de représentants de partis politiques centrafricains ont échangé, ce 15 Juillet 2016, avec leadership de la Mission. Cette rencontre s’est déroulée au quartier général de la MINUSCA, présidée par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga. 

Dans ses propos introductifs, le Représentant spécial a souligné que « les circonstances qui nous ont amenés ici » n’ont pas totalement disparu. Il a ajouté que le Conseil de sécurité préconise le renouvellement du mandat de la Mission pour lui permettre de « poursuivre sa tâche », précisant que « la protection des populations civiles demeurera une mission essentielle » de la MINUSCA.

Plusieurs sujets de préoccupation ont fait l’objet d’échanges interactifs entre les participants et la Mission. Parmi eux, le réarmement des Forces Armées Centrafricaines (FACA), la renégociation du contrat social, le retour de l’ex-président Francois Bozizé, le dialogue inclusif et l’appui aux institutions.  Mais les représentants de partis politiques ont surtout évoqué l’insécurité comme étant leur préoccupation majeure, faisant valoir l’implication d’étrangers dans la rébellion centrafricaine. 

Comme le souligne le Chef de la MINUSCA, le processus de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR) prendra en compte tous ces facteurs. « Les étrangers seront rapatriés chez eux, mais les Centrafricains doivent être réintégrés dans la société, car personne ne doit être apatride”, indique-t-il.

A la question des participants de savoir la raison pour laquelle la MINUSCA ne procède pas à un désarmement forcé des individus et groupes armés, le Représentant spécial rappelle que “ le désarmement par la force est synonyme de guerre”, a-t-il précisé.

Se prononçant sur l’importance d’une telle rencontre, Mme Léa Kassoum Doumta, représentant le Parti de l'Unité Nationale (PUN), pense que cette rencontre est “extrêmement importante”. “Nous avons notre rôle à jouer dans la vie politique de la RCA. Il est donc important que la MINUSCA prenne notre avis », a-t-elle indiqué. Elle souligne également : « nous avons besoin de reconstruire le pays. Il est donc important de se mettre ensemble et faire fusionner nos idées », indépendamment de nos aspirations politiques.

Pour sa part, Guela Luc, représentant du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC), inscrit le bien-fondé d’une telle rencontre dans le fait que « nous sommes des acteurs de la vie politique du pays et vu que la MINUSCA est un partenaire important de la RCA, il est important que nous ayons régulièrement des discussions ensemble ». 

Il convient de rappeler que le leadership de la MINUSCA rencontre de façon régulière différentes composantes de la vie sociopolitique du pays. Un moment d’échanges qui non seulement permet à la Mission de recueillir les attentes des populations, mais aussi de les familiariser au mandat de la Mission.