La MINUSCA echange avec les candidats a la présidentielle du 30 décembre

29 déc 2015

La MINUSCA echange avec les candidats a la présidentielle du 30 décembre

 
Ils étaient tous là, ce 29 décembre à Bangui pour ces échanges entrant dans le champ de  la compréhension du rôle des acteurs institutionnels nationaux  dans le processus conduisant aux élections, et de l’appropriation des gages de transparence et de crédibilité des opérations électorales  de même que dans celui des informations liées aux préparatifs  des scrutins groupés du 30 décembre et des défis qu’il implique : chefs de partis politiques, candidats aux élections, responsables de l’Autorité Nationale des élections et leadership de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Parfait Onanga-anyanga, qui dirigeait la délégation de la MINUSCA à cette rencontre « importante » de l’avis de maints intervenants, a  tout d’abord  porté à la connaissance des participants le message du Secrétaire général des Nations unies aux Centrafricains à la veille des consultations : je m’adresse au peuple centrafricain pour lui exprimer  ma gratitude… Jamais autant de Centrafricains ne se sont inscrits pour voter… », écrit le Secrétaire général à l’adresse du peuple centrafricain qu’il profite pour rassurer par ces mots : «  l’organisation des Nations unies  restera à vos côtés pendant cette période critique. »
Parfait Onanga-Anyanga saluera, en ce qui le concerne, le « sens élevé des responsabilités » des candidats, et les félicitera pour leur « engagement patriotique » qui s’est manifesté tout au long de la campagne électorale. Il souhaitera que la dignité qui a prévalu au cours de cette campagne se poursuive et serve surtout « au vrai test » que sera l’élection présidentielle. Trente candidats, dira le représentant spécial, et un seul élu en fin de course. Il appellera les uns et les autres à respecter la volonté du peuple  en soulignant que tout est mis en place pour que les résultats des futurs scrutins reflètent la volonté populaire.
Et le Commandant de la Force de la MINUSCA  viendra dire  la confiance qu’il a  dans le dispositif mis en place pour sécuriser les élections, par la double  action des initiatives de la Force et  la conjonction des moyens et des stratégies entre la Force française, Sangaris, les Forces de sécurité intérieures et la MINUSCA. L’opportunité offerte par le referendum aura permis de révéler deux challenges sécuritaires, à savoir, les localités où les factions n’ont pas permis la mise en place du dispositif électoral, et les localités où le scrutin a été perturbé par des intimidations avant ou pendant le vote, particulièrement au nord-est, à l’est et à l’ouest sans oublier certains quartiers de Bangui. Aussi la Force s’appuiera-t-elle sur une stratégie de préemption, de prévention et de réaction pour anticiper, prévenir et réagir face à tous les impondérables et à tous les risques.
Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies  en charge des Affaires électorales, Aurélien Agbénonci,  fera à son tour une présentation sur le rôle des acteurs institutionnels nationaux dans le processus en cours et sur tous les défis logistiques et techniques qui ont émaillé sa conduite. Sa présentation donnera lieu à des discussions, des questions d’éclaircissements et même à l’expression de nombreuses défiances quant à la crédibilité des instruments de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) et de ceux de tous les autres acteurs institutionnels nationaux impliqués dans le processus. Aurélien Agbénonci rappellera l’impartialité de la MINUSCA et celle des  autres acteurs internationaux tout en dénonçant les rumeurs de tripatouillage concernant l’ANE dont il a souligné la transparence et la crédibilité  rien que par la fiabilité de ses instruments techniques.  Une visite guidée au Centre de traitement des données de l’ANE suivra ces échanges, comme pour donner un caractère concret aux affirmations du leadership de la MINUSCA. Les candidats ont pu toucher du doigt la fiabilité des  outils de l’ANE et leur caractère inviolable.