Le Ministère des Affaires sociales et de la Réconciliation nationale, a lancé le 30 novembre à Bangui, en partenariat avec la MINUSCA, ONU Femmes et l’UNFPA, l’édition 2016 de la campagne des 16 jours d’activisme pour la lutte contre les violences basées sur le genre, à Bangui.

A l’instar des précédentes et à travers le monde, la présente édition de cette campagne est une invite à une mobilisation de grande échelle pour mettre un terme aux violences faites aux femmes et aux filles.

En procédant au lancement officiel, la ministre des Affaires sociales et de la Réconciliation nationale, Virginie Baikoua, a souligné que cette campagne est «l’occasion d’amener chaque couche sociale, chaque individu à prendre conscience de l’ampleur de la violence faite aux femmes et de réduire les violences basées sur le genre ».

La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en RCA, Diane Corner, dans son mot d’ouverture, a cité le message du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon: «La violence à l’égard des femmes et des filles impose des coûts exorbitants aux familles, aux communautés et aux économies. (…) La violence à l’égard des femmes entraîne également une perte de productivité chez les entreprises et grève les ressources des services sociaux, du système judiciaire et des organismes de soins de santé. (…)». Elle a ajouté que « l’édition 2016 s’inscrit dans un contexte particulier en RCA», car le pays continue d’être victime de violences contre toutes les couches de la population et contre les femmes en particulier. Elle a saisi l’occasion pour féliciter « l’Assemblée nationale pour avoir donné son accord à la loi sur la parité ». «C’est un grand pas», a-t-elle conclu.

A Bangui, la campagne a débuté le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et s’achève le 10 décembre, qui marque chaque année la Journée des droits de l’homme. Au programme, des matchs de football, des séances de sensibilisation publique sur les violences liées aux rites de veuvage, les droits de la femme, la promotion de l’éducation des filles dans la lutte contre les violences dans les écoles de la périphérie, les allégations de sorcellerie et les phénomènes de justice populaire. Il est également prévu des séances sensibilisations sur les abus et exploitations sexuelles sur les sites de personnes déplacées internes. La présente campagne a aussi été lancée le 25 novembre à Bouar et à Berberati (Ouest du pays).

Il convient de rappeler que c’est e 17 décembre de 1999 que l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes. Depuis, l'ONU a invité gouvernements, organisations internationales et ONG à organiser à cette journée des activités pour sensibiliser le public à ce fléau.