La CEEAC est engagée dans le processus politique et la stabilité de la Centrafrique, selon le chef de la MINUSCA

26 nov 2015

La CEEAC est engagée dans le processus politique et la stabilité de la Centrafrique, selon le chef de la MINUSCA

Les Chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sont profondément engagés dans le processus de validation de la feuille de route politique et de stabilité de la Centrafrique, indique le Répresentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Centrafrique et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga.

«Je salue l’engagement constant des dirigeants de la CEEAC qui se traduit non seulement par un soutien politique continu mais également par des réponses concrètes à la mobilisation de ressources pour les élections», précise Onanga-Anyanga, en dressant le bilan du sommet extraordinaire de la communauté qui s’est déroulé jeudi à Libreville.

Le Répresentant spécial salue, notamment la décision des Chefs d’Etat et de Gouvernement de proroger la fin de la Transition afin de favoriser l’aboutissement du processus électoral en cours.mil se félicite également de l’octroi par le Gabon d’une contribution d’un milliard de francs CFA pour aider à combler le déficit du budget électoral. Cette contribution s’ajoute à celles du Congo et du Cameroun. La CEEAC devient ainsi le deuxième contributeur au budget du processus électoral centrafricain après l’Union européenne.

Le Répresentant spécial met également en exergue l’appel lancé par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC à l’endroit de tous les acteurs politiques à soutenir le calendrier électoral décidé par l’ Autorité Nationale des Elections «afin que la RCA soit dirigée à partir d’avril 2016 par des autorités élues», selon le comuniqué final du sommet.

«Cet ajustement technique de la durée de la Transition est une  exhortation forte aux autorités de transition pour qu’elles se consacrent exclusivement au processus électoral vu le nombre important de défis à relever», souligne Onanga-Anyanga.

Dans le comuniqué final, les Chefs d’Etat et de Gouvernement  reconnaissent le rôle crucial de la MINUSCA et de la Sangaris dans le maintien de la paix et la stabilisation de la Centrafrique tout en les exhortant à renforcer leur posture de manière à sécuriser  les prochaines élections. «A cet effet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont décidé de dépêcher une délégation de haut niveau auprès du Secrétaire général des Nations Unies et du Conseil de sécurité pour solliciter le renforcement du mandat de la MINUSCA afin de lui permettre de répondre de manière plus ferme et plus efficace aux défis sécuritaires», lit-on dans le document.

Finalement, les chefs d’Etats et de délégation ont emis le voeu que le processus de reconstruction des Forces armées centrafricaines «soit progressif afin de constituer une armée représentative, professionnelle et républicaine».

Dans un briefing au Conseil de sécurité sur les opérations de paix, le 20 novembre dernier, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a défendu une collaboration plus étroite avec les partenaires régionaux. «Nous devons institutionaliser les consultations et le dialogue, et en cas de besoin, la planification et la conduite des opérations de paix. Nous devons soutenir nos partenaires de manière effective et nous devons commencer avec l’Union africaine, aujourd’hui notre partenaire clé», avait déclaré Ban Ki-moon.