Les Caporaux-Chefs Ghislain Mouboungui Nziengui et Jauris Nzombi Yopa, tous deux du contingent gabonais de la MINUSCA, ont trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu le 13 juillet à Bossemptele, dans l’Ouest de la Centrafrique.

Ce lundi 18 juillet 2016, la famille de la MINUSCA leur a solennellement fait ses adieux en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, de plusieurs autres personnalités de la Mission et d’une délégation du Consulat du Gabon.

C’est au Commandant du contingent gabonais, le Colonel Jude Ibrahim Rapontchombo, qu’a échu la responsabilité de prononcer l’éloge funèbre des deux soldats tombés. Déplorant dans sa globalité la guerre,  « aussi vielle que l’histoire », il a rappelé cette phrase d’Hérodote, historien grec de l’Antiquité : « En temps de paix,  les fils enterrent leurs pères ; en temps de guerre les pères enterrent leur fils… ». Puis il a salué les « deux maillons de pur métal », de « vrais professionnels » dont les destins ont été brisés au service de la paix.

Le Représentant spécial du Secrétaire général, complétant « les mots justes » du Commandant du contingent gabonais, a évoqué la « contribution exemplaire au rétablissement de la paix » de Ghislain Mouboungui Nziengui et de Jauris Nzombi Yopa, « tombés en mission », « sacrifiant ainsi leur jeunesse pour que d’autres vivent en paix ».

Jeunes, les deux soldats de la paix l’étaient effectivement : Ghislain Mouboungui Nziengui est né le 11 octobre 1987 ; il est célibataire.  Jauris Nzombi Yopa, le 1^er octobre 1988 ; il est aussi célibataire mais laisse derrière lui une petite fille de quatre mois. Véritables frères d’armes, ils ont intégré, ensemble, l’armée de terre gabonaise en 2011, et se sont retrouvés à leur première mission sous le drapeau des Nations Unies le 8 juin 2016, quelques semaines donc avant leur tragique disparition.