RCA : Les Forces de défense édifiées à la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme

23 mar 2024

RCA : Les Forces de défense édifiées à la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme

Cynthia Nasangwe

150 éléments des Forces armées centrafricaines (FACA), dont 10 officiers originaires de Bangassou, Bouar et Ndele, ont participé à une session de renforcement des capacités portant sur le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés, ainsi que sur la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme. Cette formation s'est déroulée du 18 au 22 mars 2024 à Bangui.

L'objectif de cette session, organisée par la Division des Droits de l’Homme de la MINUSCA en collaboration avec l’Etat-major des Forces armées centrafricaines, est de sensibiliser les participants au rôle et à l'application de la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme. Il est essentiel que les Forces non-onusiennes bénéficient d'un soutien conditionné au respect des droits de l'homme, ce qui justifie la nécessité de discuter de ces questions avec les bénéficiaires.

Une bonne compréhension du fonctionnement de cette politique est cruciale pour assurer la protection des civils contre les violations commises par les Forces de défense et de sécurité non-onusiennes. Cela favorisera également une collaboration efficace avec la Mission des Nations Unies en République centrafricaine, plaçant ainsi les droits individuels au cœur des opérations quotidiennes.

Dans son mot de clôture de cet atelier, Sylvestre Pokabomba de la Division des Droits de l’homme de la MINUSCA a déclaré que : « nous espérons que la mise en œuvre de cette politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme sera étendue à tous vos collègues qui n'ont pas pu suivre cette formation, ici à Bangui, comme à l'intérieur du pays ».

Quant aux participants, ils se sont engagés à faire écho des acquis de cette formation auprès de leurs pairs à l’instar du commandant Gilles Thibaut Kowegoui. « Nous sommes comme des échantillons de nos différentes unités que l'État-Major a choisies. Nous serons de fidèles interprètes pour aller sensibiliser nos pairs, pour sensibiliser également le personnel non-officier, de ne pas violer les droits de l'homme dans nos différentes activités », a-t- il dit.

Même son de cloche de la part de la sous-lieutenant Audrey Gwladys Bambaras qui dit : « Ce que j’ai retenu, ce sont les notions des droits de l’homme ; Il est de notre devoir de protéger les biens, les personnes et surtout les victimes lors des conflits. Je vais sensibiliser mes paires à mon retour, sur les acquis de cette formation pour ensemble travailler sur de nouvelles bases ».

Au retour dans leurs lieux de travail respectifs, il est crucial que les participants transmettent le message selon lequel le respect des droits de l'homme est une condition sine qua non de l’appui des Nations Unies aux Forces armées centrafricaines dans le cadre de la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme. De plus, il est essentiel de souligner que le respect des droits de l'homme est également une condition préalable pour que leur mandat contribue efficacement à la protection des civils et à la préservation de l'intégrité territoriale du pays.