Antonio Guterres salue « des actions décisives pour la cohésion sociale et la réconciliation » des populations de PK5

27 oct 2017

Antonio Guterres salue « des actions décisives pour la cohésion sociale et la réconciliation » des populations de PK5

Le Secrétaire général des Nations Unies est parti, ce vendredi 27 octobre 2017 dans le troisième arrondissement de Bangui, à la rencontre des communautés majoritairement musulmanes du quartier Kilomètre 5 (PK5). Il était accompagné d’une forte délégation de la MINUSCA et de la ministre centrafricaine des Affaires sociales et de la Réconciliation nationale, Virginie Baikoua.
 
En recevant Antonio Guterres, le maire du troisième arrondissement, Bala Dodo a exprimé au nom de son arrondissement, sa satisfaction : « Votre présence  au milieu de nous est particulièrement appréciée et témoigne de l’intérêt  que vous portez à la crise centrafricaine  et à son règlement. » Il a ensuite salué les efforts de la MINUSCA pour sécuriser le troisième arrondissement et pour favoriser la cohésion sociale à travers divers projets, notamment le Projet Jeunes à Risque, les Travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO), pour ne citer que ceux-ci.
 
Au cours d’un échange interactif avec le Secrétaire général des Nations Unies, les forces vives du troisième arrondissement ont pu exprimer les différents challenges auxquels elles font face. Pour les chefs des communautés religieuses vivant à PK5, c’est grâce au travail de tous que l’espoir est encore permis. « Nous sommes déterminés à  rester vivants ; à préserver notre religion ; à défendre nos familles ;  à préserver nos mœurs et à rester centrafricain », a dit l’Imam de la Mosquée centrale, Modjibo Bachirou Walidou. Quant au porte-parole de la communauté chrétienne vivant au PK5, le pasteur  Jean-Pierre Gotia, il  a rappelé la nécessité pour tous de faire taire les ressentiments et de marcher résolument vers la cohésion sociale et la réconciliation. Aussi n’a –t-il pas manquer de saluer la MINUSCA pour son Projet Jeunes à Risque qui a favorisé le dialogue social et l’entreprise collective, qui a pu sauver de nombreux jeunes de la délinquance en leur « redonnant le gout du travail ».
 
Les femmes, puis les jeunes, ont respectivement évoqué les difficultés subsistantes de libre circulation des personnes et des biens et la difficile question du chômage. Le représentant des jeunes, Ludovi Miambaye,  a évoqué  et a plaidé pour un « Fonds  de soutien aux initiatives des jeunes. » 
 
« J’ai bien entendu votre appel en matière de  reconstruction, de libre-circulation, de sécurité (…) Les Nations Unies appuieront tant qu’il est possible la paix en engageant l’ensemble de la communauté internationale pour sauver la Centrafrique », a, pour sa part, indiqué Antonio Guterres, en réponse à ces différentes préoccupations. Il a, par ailleurs, dénoncé les manipulations politiques  qui ont forgé le prétexte du conflit religieux, rappelant que dans « l’histoire,  les guerres  dites religieuses sont le plus souvent le résultat de manipulations politiques menées par quelques-uns pour leurs seuls intérêts » Il a appelé les communautés de PK 5  à  prendre garde de ces manipulations. Saluant leurs « actions décisives pour la cohésion sociale et la réconciliation » le chef de l’ONU a, pour conclure, signifié à l’endroit de ceux qui accusent la MINUSCA  d’être partiale : « nous essayons de protéger tout le monde (…) la MINUSCA est impartiale. »
 
La visite du Secrétaire général des Nations Unies au PK5 dans le troisième arrondissement de la capitale centrafricaine s’est achevée par le  lancement des travaux de  réhabilitation du Centre social auquel il a donné le premier coup de pinceau symbolique.
 
Plus tard dans la matinée, Antonio Guterres a rencontré, au Centre de lecture et d'animation culturelle (CLAC) de Bangui, d’autres associations de jeunesse, ainsi que la Coordination des réseaux des femmes leaders pour la paix en Centrafrique, composée d’une trentaine d’associations.