Les quartiers Castors et Yakite de Bangui enterrent définitivement la hache de guerre

24 mar 2019

Les quartiers Castors et Yakite de Bangui enterrent définitivement la hache de guerre

Longtemps, les quartiers Castors et Yakité, situés dans le troisième arrondissement de Bangui, se sont affrontés, souvent pour des raisons inavouées, causant ainsi d'énormes pertes humaines. Dans la logique de la recherche des solutions définitives du retour de paix et de la réconciliation entre les communautés de ces quartiers dits musulmans et chrétiens, un accord de bon voisinage et de réconciliation communautaire a été signé, ce samedi 23 mars 2019 à lécole primaire de Yakite, en présence de la Ministre de lAction humanitaire et de la Réconciliation nationale, Mme Virginie Baïkoua, et du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de lONU en RCA, chargé des Affaires politiques et de la protection des civils, Kenneth Gluck. 

 

Cest donc main dans la main que Ibrahim Abdouraman, représentant des jeunes musulmans du quartier Yakite, et Nathanael Wambesere, au nom des jeunes de Castors, ont paraphé le document qui indique que les deux communautés décident denterrer définitivement la hache de guerre. Ces populations sengagent à travers cet accord à faciliter la cessation des hostilités entre elles et sinterdisent le port et lusage darmes.

 

Un sentiment de satisfaction pour la ministre de lAction Humanitaire et de la Réconciliation nationale. « je me réjouis de la signature de cet accord, mais dans la pratique beaucoup reste à faire, et nous allons travailler à mettre en œuvre ce qui est contenu dans laccord », a déclaré Virginie Baïkoua.

Kenneth Gluck a abondé dans le même sens. « Il ne suffit pas seulement de signer un document ; il faut aller plus loin et concrétiser la paix avec des actes tangibles qui transforment nos comportements et notre attitude vis-à-vis des autres ».

 

Un comité de suivi de cet accord sera mis en place afin de veiller à lapplication effective des engagements mais aussi gérer les litiges entre les populations retournées.