‘’Kota da ti Ngangba’’, quand la Cour pénale spéciale s’explique aux Centrafricains à travers un film documentaire

21 fév 2020

‘’Kota da ti Ngangba’’, quand la Cour pénale spéciale s’explique aux Centrafricains à travers un film documentaire

Deubalbet WEWAYE

’’Kota da ti Ngangba’’, ou « La grande maison de la justice » est un film de 30 minutes, en langue Sango, qui explique d’une manière simple et claire le rôle de la Cour pénale spéciale (CPS) dans la justice transitionnelle et la lutte contre l’impunité en Centrafrique. Fruit d’un financement conjoint de l’Union européenne et duProgramme des Nations Unies pour le développement (PNUD), il vise à inviter les communautés centrafricaines à utiliser la CPS comme outil de réponse à leur aspiration de mettre fin à l’impunité dans leur pays. 

Le film s’est dévoilé au public de l’Alliance française de Bangui, ce jeudi 20 février 2020, devant plusieurs personnalités, notamment le Ministre de la communication et des médias, Ange Maxime Kazagui, représentant son homologue de la Justice, le Procureur spécial de la CPS, Toussaint Muntazini, l’Ambassadeur de l’Union européenne (UE), Samuela Isopi, la Représentante résidente du PNUD, Nathalie Boucly, entre autres. Première projection de la série itinérante de 35 prévues dans la ville de Bangui et en régions, il vise à faire connaître la mission et les activités de cette juridiction.

L’Ambassadeur de l’UE a, dans son mot de circonstance, rappelé les attentes des victimes et de tous les centrafricains sur la justice et sur la CPS qui est un symbole de lutte contre l’impunité. « Aujourd’hui, un an après la signature de l’APPR, la soif de justice reste plus fort que jamais », a déclaré Samuela Isopi.

Pour Nathalie Boucly, utiliser un moyen culturel de masse pour toucher les Centrafricains afin de leur expliquer ce qu’est la Cour pénale spéciale est une bonne méthode. « La diffusion de cette œuvre par ce canal permettra d’expliquer, de créer un dialogue et de gérer les attentes, ou parfois même de dissiper les inquiétudes qui entoure cette juridiction », a soutenu la Représentante résidente du PNUD.

Rappelons que le film est disponible en français et en Sango, la langue locale, pour permettre aux populations de se reconnaitre dans les acteurs, à travers les différentes histoires relatées. 

 

A4P