Le monde célèbre chaque 29 mai la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies. Cette journée, célébrée à Bangui et dans plusieurs villes de la République centrafricaine, au siège des Nations Unies à New York ainsi que dans de nombreux pays à travers le monde, met à l’honneur le personnel de l’ONU, qu’il soit civil ou en uniforme. « Aujourd'hui, plus de 68 000 civils, militaires et policiers servent dans 11 missions de maintien de la paix des Nations Unies » a indiqué la porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Florence Marchal, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, précisant qu’en Centrafrique, le nombre de Casques bleus s’élève à 18 500 personnes dont environ 14 000 militaires et 3 000 policiers.

Dans son message diffusé à l’occasion de cette Journée, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué le « courage inébranlable » avec lequel « les soldates et soldats de la paix des Nations Unies bravent le danger pour aider à protéger celles et ceux qui en ont besoin, préserver la paix et restaurer l’espoir, dans des contextes parmi les plus difficiles au monde ». Il a souligné que cette journée est l’occasion de rendre « hommage à leur travail » ajoutant que « leur résilience, leur dévouement et leur courage nous inspirent. Nous nous souvenons de ces femmes et de ces hommes courageux qui ont consenti le sacrifice ultime au service de la paix. Plus de 4 400 Casques bleus sont morts en service, dont 57 rien que l’année dernière. Nous ne les oublierons jamais et nous poursuivrons leur œuvre ».

Organisée dans la foulée de la conférence ministérielle sur le maintien de la paix qui s’est tenue plus tôt ce mois-ci à Berlin, la journée reprend naturellement le thème de l'avenir du maintien de la paix. En effet, comme l’a rappelé le Secrétaire général de l’ONU, « les soldates et soldats de la paix font face à des situations de plus en plus complexes, dans un monde de plus en plus complexe : Une polarisation et des divisions de plus en plus marquées partout dans le monde... Des opérations rendues plus dangereuses encore par la multiplicité des menaces, dont le terrorisme...Une mésinformation qui peut avoir des effets meurtriers pour les Casques bleus...Et des défis qui dépassent les frontières – de la crise climatique à la criminalité transnationale.  Pour l’avenir, il est essentiel de s’assurer que les Casques bleus disposent des moyens nécessaires pour s’acquitter de leur mission. Il s’agit là d’une responsabilité partagée de l’Organisation des Nations Unies et de tous les États Membres ».

Florence Marchal a rappelé que « les Casques bleus que nous célébrons demain sont déployés en République centrafricaine à la demande du Conseil de sécurité des Nations Unies afin de soutenir la réconciliation nationale et l’instauration d’une paix durable. Au quotidien, ils sont engagés sur plusieurs fronts : la protection des civils, la mise en œuvre de l’Accord de paix, la restauration de l’autorité de l’Etat, la promotion et la protection des droits de l’homme, le soutien au processus électoral, la réforme du secteur de la sécurité, le désarmement, démobilisation, réintégration ou encore la lutte contre l’impunité ».

La porte-parole a annoncé que « ce jeudi, au moment où se déroulera à Bangui la cérémonie de célébration officielle de la Journée, un autre événement, symbole de la mise en œuvre du mandat multiforme de la Mission, aura lieu à Bembéré à la frontière avec le Tchad. Il s’agira de la remise officielle d’un poste de détachement des FACA, construit et équipé par la MINUSCA, aux autorités centrafricaines. La quinzaine de militaires des Forces armées nationales chargés de la protection du poste frontalier multiservices, également construit et équipé par la MINUSCA et inauguré en janvier dernier, disposera d’un lieu dédié, améliorant ainsi leurs conditions de travail et de vie ».

Selon Florence Marchal, « ce poste complète le dispositif de gestion de la sécurité de la frontière entre la RCA et le Tchad mis en place par les autorités centrafricaines avec l’appui de la MINUSCA. Il contribue également aux efforts de renforcement de la présence de l’Etat sur l’ensemble du territoire. Le projet Bembéré, postes frontalier multiservice et de détachement FACA, est le fruit du travail conjoint des Casques bleus civils, militaires et policiers de la MINUSCA avec leurs partenaires centrafricains ».

La porte-parole a cité un autre exemple de l’engagement en faveur de la paix des Casques bleus déployés en République centrafricaine : « La quête d’une paix durable s’est concrétisée avec succès la semaine dernière à Ndélé dans la préfecture de Bamingui-Bangoran à l’occasion d’une rencontre pour la paix et le vivre-ensemble des communautés, organisée par le Comité de mise en œuvre préfectoral (CMOP) et une ONG internationale, avec le soutien de la MINUSCA. L’événement a rassemblé 110 personnes, dont 20 femmes, jeunes et leaders communautaires. Il faisait suite aux violences interethniques survenues dans le parc national de Manovo-Gounda St Floris en avril dernier. A l’issue de la rencontre, les représentants de deux groupes ethniques ont publiquement demandé pardon pour tourner la page. Un comité a également été mis en place afin d’assurer le suivi des engagements pris par les participants. »

La porte-parole a conclu sa présentation en mentionnant le soutien récemment apporté par la MINUSCA à l'Unité d'Exécution du Programme national du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (UEPNDDRR) dans le cadre de deux opérations qui contribuent à consolider la paix en RCA  : « A Yaloke dans l’Ombella-M'Poko, du 19 au 22 mai, 32 ex-combattants ont été désarmés et 29 armes collectées et à Bossangoa dans la préfecture d'Ouham, du 23 au 24 mai, 15 combattants se sont rendus en remettant 11 armes et 505 munitions ».

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Florence Marchal

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