Des pistes pour la résolution pacifique des conflits liés à la transhumance dans la Mambere-Kadéi
Les travaux de la conférence préfectorale sur la transhumance dans la préfecture de Mambere-Kadeï se sont tenus les 22 et 23 octobre 2024 à Berberati sous la présidence de Jacques Antoine Gounindji, sous-préfet de Berberati et représentant du Gouverneur de l’Équateur, avec l’appui de la MINUSCA. Cet événement a rassemblé des autorités locales, des représentants des forces de défense et de sécurité ainsi que des services techniques déconcentrés de la région, afin de formuler des mécanismes pour une transhumance pacifiée.
Cette conférence préfectorale fait suite à la conférence de haut niveau sur la transhumance de mai 2024 à Bangui. Elle a réuni 58 participants issus des sous-préfectures de Gamboula, Dédé-Mokouba, Sosso-Nakombo, ainsi que des communes de Ouakanga, Basse-Mambere, Haute-Batouri et de Berberati.
Jacques Antoine Gounindji a souligné que le non-respect des couloirs de transhumance est une source majeure de conflits entre éleveurs et agriculteurs. « Cette conférence représente une occasion de traiter ces défis et de transformer la transhumance en moteur de développement pour la Mambere-Kadeï », a-t-il affirmé.
Aissetou Sanogo, cheffe du bureau de la MINUSCA à Berberati, a rappelé que la protection des civils est au cœur de la mission de la MINUSCA, qui accompagne le Gouvernement centrafricain dans la stabilisation du pays. Elle a insisté sur la nécessité de parvenir à une transhumance pacifique, facteur de cohésion sociale entre éleveurs et agriculteurs.
Après avoir analysé les conclusions de la conférence de haut niveau de Bangui, les participants ont formé des groupes de travail pour examiner les défis de la transhumance dans la Mambere-Kadeï, en abordant des thèmes comme la transhumance transfrontalière, la gestion des conflits entre transhumants, agriculteurs et communautés hôtes, ainsi que la sécurisation des couloirs de transhumance.
À la fin de la conférence, Mahamat Amdan, représentant le délégué régional de la jeunesse, a salué les propositions visant à assurer la sécurité des populations durant la transhumance dans la Mambéré-Kadéï. « La participation des comités de gestion des conflits dans cette conférence favorisera la résolution pacifique des conflits sans recours systématique à la justice », a-t-il déclaré.
Les participants ont formulé des recommandations pour une transhumance pacifique et désarmée, renforçant la paix et la cohésion dans la région et mettant fin aux violences intercommunautaires.
Aissetou Sanogo a renouvelé l’engagement de la MINUSCA à appuyer ces efforts. « J’invite les autorités locales à renforcer leur implication, avec l’appui de la MINUSCA, pour prévenir et gérer les conflits, encourager le dialogue transfrontalier et sécuriser les couloirs de transhumance », a-t-elle déclaré.
Le sous-préfet Jacques Antoine Gounindji a conclu que « la transhumance doit désormais être un pilier de développement et de coexistence pacifique entre éleveurs et agriculteurs dans notre localité ».