Les associations féminines de la Vakaga s’engagent pour l’enregistrement massif des femmes sur la liste électorale
La préfecture de la Vakaga et le bureau de la MINUSCA ont conjointement organisé, le 22 janvier 2025 à Birao, une rencontre sur le processus électoral à laquelle ont participé 40 leaders représentant des femmes issues de 14 associations et regroupements de la préfecture.
Les discussions ont porté sur les stratégies à mettre en œuvre pour la participation active et massive des femmes à la révision du fichier électoral et aux prochaines élections locales, en tant que candidates et électrices, ainsi que sur le mandat de la MINUSCA dans l’appui au processus électoral en République centrafricaine.
Dans son discours d’ouverture, le préfet de la Vakaga, Judes Ngayoko, a félicité la MINUSCA pour cette initiative qui a permis de mieux prendre en compte les recommandations des femmes pour un processus électoral plus inclusif. Il a également exhorté les leaders des femmes à être des messagères au sein de leurs communautés : « Je vous exhorte, vous, nos mamans, nos épouses, à vous mobiliser et à mobiliser surtout les autres femmes pour ces élections, en vous faisant enregistrer sur la liste électorale et en vous présentant comme candidates, car on ne peut pas développer un pays sans les femmes ».
Les participantes ont exprimé leurs préoccupations aux autorités locales et à la MINUSCA. « Auparavant, l’une des raisons pour lesquelles les femmes ne s’intéressaient pas beaucoup aux élections, c’était le manque d’informations sur les conditions d’inscription sur le fichier électoral et surtout sur les conditions à réunir pour se porter candidate, par exemple, aux élections locales. Car il nous a été expliqué qu’il fallait être diplômé pour se porter candidate. Mais avec cette rencontre, nous avons compris que pour être élue conseiller ou conseillère municipale, nul n’a besoin d’avoir un diplôme », a déclaré Thérèse Bondobo, Présidente de l’association Zouka Kessè.
Safia Youssouf, Présidente de l’association des femmes musulmanes, a insisté sur la nécessité d’impliquer davantage les associations dans les séances de sensibilisation. « C’est vrai que les femmes de la Vakaga en général et de Birao, en particulier, ne savent ni lire ni écrire, mais elles sont intelligentes. Elles peuvent apporter leurs contributions au développement de la Vakaga et du pays. C’est pourquoi nous remercions la MINUSCA qui nous a ouvert les yeux à travers des séances de sensibilisation sur le processus électoral. Grâce à la MINUSCA, beaucoup de femmes s’intéressent désormais à la gestion des affaires publiques. En tant que femmes leaders, nous souhaitons être impliquées davantage dans les missions de terrain que la MINUSCA organise conjointement avec les autorités dans les différents villages pour sensibiliser les femmes sur le processus électoral », a-t-elle dit.
Guisma Ibrahim Younouss, Présidente de l'association Noudjoum Walla, a, de son côté, sollicité l’appui de la MINUSCA : « Nous sommes conscientes qu’il faut mettre davantage l’accent sur la sensibilisation pour mobiliser plus de femmes. En tant que leaders, nous sommes engagées à mobiliser d’autres femmes, mais nous avons besoin davantage de l’accompagnement de la MINUSCA ».
Le renforcement de l’inclusivité du processus est un objectif primordial de l’assistance électorale de la MINUSCA. La Mission fournit un appui multiforme pour promouvoir la participation des groupes traditionnellement sous-représentés, tels que les femmes, jeunes, personnes déplacées et réfugiés retournés.