La MINUSCA appuie les opérations de désarmement et démobilisation dans la préfecture de la Vakaga

20 avr 2022

La MINUSCA appuie les opérations de désarmement et démobilisation dans la préfecture de la Vakaga

L’Unité d’Exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (UEPNDDRR), avec l’appui technique et sécuritaire de la MINUSCA, a déployé son équipe mobile pour démarrer les opérations de désarmement et démobilisation prévues dans la préfecture de la Vakaga, a annoncé, lors d’un point de presse Guy Karema, chargé de communication à la MINUSCA, précisant que « ces opérations de désarmement, démobilisation ont commencé à Ouanda Djalle,  où un total de 128 combattants du FPRC ont été désarmés et démobilisés, du 28 mars au 02 avril ».

Par ailleurs, Guy Karema a informé qu’ à la fin des opérations à Ouanda Djalle, l’équipe mobile de l’UEPNDDRR a continué d’effectuer les opérations de désarmement et démobilisation dans la préfecture, et qu’elle a mené, du 07 au 11 avril, des opérations de désarmement et démobilisation dans les localités de Tiringoulou, Sikikede et Boramata. « Durant ces opérations, un total de 65 combattants, essentiellement du FPRC et RPRC, ont été désarmés et démobilisés. A ce jour, 193 combattants ont été désarmés et démobilisés ; et un total de 139 armes de guerre, 2745 munitions, 133 explosifs et 67 chargeurs ont été collectés », a indiqué Guy Karema, ajoutant qu’« à la fin de ces opérations de Boramata, l’équipe mobile de l’UEPNNDDRR s’est rendue à Am Dafock pour la suite des opérations ».

Sur le même chapitre, Guy Karema a informé que dans le cadre du projet de réduction de violence communautaire, les formations professionnelles se poursuivent à Bangui et dans les sept autres localités ciblées de Bangassou, Bossangoa, Bouar, Bria, Kaga Bandoro, Birao et Ndele pour les 5799 bénéficiaires enregistrés. « A Bangui, la deuxième vague des formations professionnelles pour les 1000 bénéficiaires restant, exclusivement sélectionnés parmi les civils qui ont participé à l’exercice de remise volontaire des armes, se poursuivent dans les dix centres de formation », a-t-il dit.

Sur un autre plan, le chargé de communication de la MINUSCA a indiqué que la nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République centrafricaine et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, arrivée à Bangui le dimanche, 17 avril, a entamé une série d’audiences. « Le 19 avril, elle a été reçue en tête-à-tête par le Chef de l’Etat centrafricain, le Professeur Faustin Archange Touadera ; le même jour, elle avait rencontré l’Ambassadeur Bertino Matias Matondo, Représentant de la Commission de l’Union Africaine en Centrafrique, et avait échangé avec la Ministre des Affaires étrangères centrafricaine, le lundi 18 avril», a indiqué Guy Karema.

Pour sa part, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-Colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a affirmé que la région centre connait une recrudescence de l’insécurité. « Nous avons assisté à une augmentation des activités des groupes armés, avec des attaques, des vols et des actes de criminalité. Le 14 avril, des éléments armés ont intercepté et dépouillé de leurs biens trois travailleurs locaux d’une ONG dans le village de Mbala, à 17 km de Batangafo. Au regard du nombre croissant d’incidents dans la zone, l’état-major du secteur centre a lancé, depuis le 15 avril, une opération locale de domination de l’axe Bambari-Alindao-Dimbi-Mobaye-Kongbo-Kembe. Son objectif est de dénier tout mouvement et toute action des éléments armés embusqués, et ainsi assurer la protection des civils », a-t-il dit.

De son côté, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, le Commissaire Serge Ntolo Minko, a indiqué que les 18 et 19 avril, la coordination de la formation en collaboration avec l’équipe de la police spéciale chargée des Violences Sexuelles Basées sur le Genre de l’UNPOL, ont lancé une série de cinq formations de 10 et 05 jours à Bangui, Ndele et Bria. « Ces sessions de formation portent sur les sujets tels que les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG), les gestes techniques et professionnels d’intervention (GTPI), la police scientifique et technique, la police de proximité à Ndele et les droits et protection des civils. Toutes ces formations sont faites au profit de 150 forces de sécurité intérieure centrafricaines », a-t-il expliqué.