Bouar : La MINUSCA mobilise la communauté contre les violences sexuelles
La Composante Police de la MINUSCA, en collaboration avec l’Unité mixte d’intervention rapide et de répression des violences contre les femmes et les enfants (UMIRR), a organisé le 17 août 2024 à Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambere, un atelier sur la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, avec un accent particulier sur la protection des mineurs contre les viols. Cet atelier avait pour objectif de renforcer l’engagement communautaire dans la prévention et la lutte contre les viols sur mineurs.
Rassemblant 45 participants, dont 25 femmes, l’atelier a ciblé des gérants de bars, restaurants, hôtels et motels, ainsi que des officiers de la Police judiciaire, afin de les sensibiliser et les impliquer activement dans la prévention et la lutte contre ce fléau.
Présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Dieudonné Nondi, préfet intérimaire de la Nana-Mambere, a rassuré quant aux efforts de la préfecture à garantir un cadre de vie sain et sécurisé pour les populations. « La préfecture dispose d’un service préfectoral du tourisme chargé de s’assurer que les activités dans les hôtels, motels et restaurants ne portent pas préjudice à la société en veillant à ce que les clients, les occupants, et les promoteurs se conforment à la loi règlementant ce secteur en République centrafricaine », a-t-il affirmé.
Marie Saturnin Mboyo Nzerethi, Directeur de l’UMIRR, a réitéré l’engagement ferme des autorités centrafricaines dans la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. « L’UMIRR, rendue opérationnelle en 2017, dispose d’un mandat robuste et d’une compétence nationale, et est chargée de la sensibilisation, de la prévention, de la répression des violences sexuelles et violences liées aux conflits commises sur les femmes et les enfants », a-t-il rappelé, tout en insistant sur l’importance de la participation de la population à cette prévention et à cette lutte. « L’UMIRR œuvre pour le bien-être de tous, mais il appartient à la population de s’impliquer par la dénonciation et la sensibilisation, car ce combat est une responsabilité collective qui incombe à chaque citoyen », a-t-il déclaré.
Représentant la MINUSCA, Seini Hassane, chef de la Police de la MINUSCA à Bouar, a souligné que les violences sexuelles basées sur le genre constituent un fléau qui gangrène la société, entraînant des conséquences graves pour les victimes, leurs familles, les auteurs et l’ensemble de la communauté. « Cet atelier a privilégié une approche centrée sur l’identification et la valorisation des valeurs culturelles, lesquelles sont essentielles pour une éducation capable de servir de rempart contre les violences sexuelles. » a-t-il indiqué avant de justifier le profil des participants qui sont constitués des gérants d’hôtels, motels, bars et restaurants. « Les adolescents qui fréquentent ces lieux, deviennent des cibles faciles pour les prédateurs qui exploitent leur naïveté, entraînant parfois des conséquences graves telles que des maladies ou des grossesses non désirées », a-t-il précisé.
A l’issu de l’atelier des recommandations ont été formulées pour susciter des changements significatifs dans les attitudes et comportements, afin de mieux protéger les mineurs contre les viols.