Baisse de la courbe des violations des droits de l’homme dans la préfecture de l’Ouham
Le tableau de la situation des droits de l’homme dans la préfecture de l’Ouham au cours du dernier trimestre de 2024 a été présenté aux autorités locales le lundi 10 mars 2025 à Bossangoa par la MINUSCA. Les grandes tendances de ce tableau présentent une amélioration de la situation des droits humains, avec toutefois des défis à relever.
Entre octobre et décembre 2024, la MINUSCA a documenté 41 cas de violations des droits humains et 47 victimes dans la préfecture de l’Ouham. Cette tendance à la baisse s’explique par la restauration de l’autorité de l’Etat dans la préfecture.
« La tendance est plutôt à la baisse avec une diminution des violations des droits de l'homme. Il faut reconnaître que la représentation et la présence de l'État et particulièrement de la chaîne pénale ont un effet sur le nombre de violations qui sont constatées », a expliqué Hanan Talbi, Directrice de la Division des droits de l’homme de la MINUSCA.
Néanmoins, elle souligne qu'il y a quelques points à surveiller. « Une des premières choses, ce sont les questions relatives à l'impunité, à la lutte contre l'impunité, la réponse judiciaire qui est parfois un peu compliquée en dehors des grandes agglomérations. Donc c'est un des éléments sur lesquels on va continuer à travailler avec les autorités judiciaires, et toute la chaîne pénale, et pas seulement la Division des droits de l'homme, également les affaires judiciaires et pénitentiaires et les collègues de UNPOL. La deuxième chose qui était importante, est relative à la prévention des violations des droits de l'homme. Mais notre objectif est aussi de prévenir et donc de faire des activités communes avec les autorités pour veiller à prévenir de futures violations des droits de l'homme », a ajouté Hanan Talbi.
Au cours de cette présentation, les auxiliaires de justice ont mis en avant le manque de moyens dans l’exercice de leur fonction de protection des droits humains, un plaidoyer soutenu par le Gouverneur de la région de Yadé, Barthelemy Wilikon, selon lequel « les autorités politico-administratives ont le devoir de promouvoir et de protéger les droits humains » et ne peuvent donc accomplir cette mission « que quand les conditions sont réunies, et je pense que c'est un plaidoyer que nous allons continuer à lancer pour que des gens de bonne volonté puissent venir en aide surtout à nos auxiliaires de justice ».
La diminution des cas de violations des droits de l'homme dans l'Ouham est le résultat d'une combinaison de facteurs, notamment la restauration de l'autorité de l'État, la protection des civils et le renforcement de la cohésion sociale, autant d'éléments qui sont au cœur du mandat de la MINUSCA.