Analyser et consolider les actions de la MINUSCA avec les médias centrafricains. Tel est l’objectif de la rencontre organisée le 24 juillet 2025 avec une vingtaine de participants venus des associations de professionnels des médias, des organes régulateurs et autorégulateurs. Ce moment d’échange a mis en lumière leur collaboration avec la Mission ainsi que les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions.

La MINUSCA travaille avec les institutions de communication telles que le Ministère de la communication et des médias, le Haut Conseil de la Communication, le département des sciences de l'information et de la communication de l’Université de Bangui et l’Observatoire des Médias afin de promouvoir l’éthique et de la déontologie journalistique, contribuant ainsi à lutter contre la désinformation et les discours de haine.

Guy Karema, Chef de l’Unité des relations avec les médias, s’estime satisfait de cette rencontre et affirme tenir compte des préoccupations qu’il a résumées en deux points importants. « Nous devons faire un effort, nous et tous les autres partenaires, pour trouver un local dans lequel les professionnels des médias pourront travailler. C’est très important de travailler en synergie parce que cela limite les coûts. Et puis le fait de créer une rédaction commune donne une ligne éditoriale qui évite les débordements, qui peuvent aller dans la désinformation, qui peuvent aussi aller dans la propagation de discours de haine. Et le second point, c’est aussi l’élaboration d’un code de bonne conduite en période électorale, pour les professionnels des médias et pour les politiques », a-t-il déclaré.

Marie Chantal Pani, présidente de l’Association des femmes professionnelles de la communication, a apprécié les appuis multiformes de la Mission pour le secteur et appelle à plus de soutien en vue des élections à venir. « Il reste encore beaucoup de choses à faire puisque nous nous acheminons vers les élections, et il va falloir que la MINUSCA continue d’appuyer, continue de renforcer la capacité des journalistes pour que le travail soit vraiment impeccable au moment de ces élections-là », a-t-elle affirmé.

Cette journée a permis aux organisateurs et participants d’analyser l’exécution du plan d’action 2024-2025, de planifier les activités pour la période de juillet à décembre 2025, et d’évaluer les relations avec les médias et autres acteurs de la communication, afin de définir une stratégie de lutte contre la propagation des contenus de désinformation et des discours de haine.