Un comité paritaire pour assurer le suivi du pacte de non-agression entre le quartier Boeing et le pk5 a Bangui

18 jan 2017

Un comité paritaire pour assurer le suivi du pacte de non-agression entre le quartier Boeing et le pk5 a Bangui

Le samedi 11 février 2016, les communautés de Boeing dans le  5eme arrondissement de Bangui et  ceux du PK5 dans le 3eme vont célébrer le premier anniversaire du pacte de non- agression qui allait marquer l’arrêt des terribles hostilités entre les communautés musulmanes et chrétiennes de ces deux localités et qui ont fait de nombreuses victimes. L’un des actes forts de la signature de ce pacte a été, il faut le rappeler, la réouverture du cimetière musulman de Boeing

En prélude a cette importante commémoration, les signataires du pacte et les membres du comité de pilotage de ces accords  se sont  retrouvés ce mercredi 18 janvier 2016 dans les locaux de la MINUSCA  a Bangui pour d’une part présenter le nouveau comité paritaire composé des signataires du pacte et de certains membres du comité de pilotage ; comité  dont la mission essentielle consistera, pour l’avenir, à  « suivre le respect des accords contenus dans le pacte » comme l’a signifié Jean Bosco Ndelet de la Section des Affaires civiles de la MINUSCA en introduisant la rencontre ; d’autre part,  à faire le point des activités prévues en prélude de la journée du 11 février.

Au rang de ces activités,  une journée de réflexion sur les acquis et le bilan du comité de pilotage prévue pour le 23 janvier, suivie  d’une série de séances de sensibilisation de masse sur  les acquis du pacte de non-agression, enfin, la rédaction et la présentation d’un plan d’actions des perspectives liées a  l’action du tout nouveau comité paritaire.

Parlant du nouveau comité  paritaire dont il est, d’ailleurs le coordonnateur, le Pasteur  Vincent Pingo a rappelé que sa « création était prévue dans le pacte » et qu’il était tout à fait normal qu’il soit porte aux fonts baptismaux  tout au moins au terme de la première année de la signature de ce pacte.

Jean Bosco Ndelet   s’est pour sa part, réjoui du fait  qu’il soit dans les projets des activités devant conduire à la journée du 11 février, de «  vulgariser le pacte comme un outil de résolution des conflits communautaires » et d’en faire un exemple de réussite.

Plusieurs partenaires ont accompagné la signature du pacte en 2016 et se font soucieux de son application rigoureuse ; outre la MINUSCA, l’on peut citer le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Ambassade de France, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), l’organisation humanitaire OCHA, pour ne citer que ceux-là.

Intervenant a trois jours du second tour de l’élection présidentielle en RCA, la signature de ce pacte de non-agression entre deux communautés qui avaient atteint un niveau de défiance et d’hostilité sans précédent, a illustré, le désir de paix et de réconciliation en gestation dans le pays, après plus de trois années d’un conflit d’une rare violence.