« Nous sommes contents de voir comment la Centrafrique écrit son histoire», dit le RSSG

précédent suivant
14 fév 2016

« Nous sommes contents de voir comment la Centrafrique écrit son histoire», dit le RSSG

C’est pour apprécier le déroulement des opérations électorales dans nombre de centres de vote, marquer, en tant que communauté internationale, une présence sur le terrain, mais surtout la solidarité avec le peuple centrafricain qu’une forte  délégation de représentants de la communauté internationale, dont la plupart sont membres du Groupe des Huit (G8-RCA), ont visité, le 14 février, plusieurs arrondissements de Bangui, principalement les 2e, 3e  et 4e

Autour du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, et son adjointe, Diane Corner, étaient présents les Ambassadeurs des Etats-Unis d’Amérique, Geofrey Awokings, et de la France, Charles Malinas, et les représentants de  la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Adolphe Nahayo, du médiateur de la crise centrafricaine, le Général Noel Leonard Essongo, de la Banque mondiale, Jean Christophe Carret, ainsi que l’envoyé spécial de l'organisation de la coopération islamique (OCI), Cheikh Tidiane Gadio, la Chargée des Affaires politiques à l’Union Européenne, Katy Higginson, et le Conseiller politique de l’Union Africaine pour l’Afrique Centrale, Boumba Maganga.

Au nombre des centres de vote visités figurent celui de l’Ecole Ndress à Boy rabe, des Lycées  Gobongo, et Boganda, des Ecoles St Francois et de l’Amitié (dans le 4e arrondissement) ; de l’école Koudougou (au km5) et   de Gbayadoumbia (dans le 3e), ainsi que du Collège Préparatoire Internationale (CPI) et de l’Ecole Lakouanga (2e). la delegation s’est aussi rendue à Pangba et a Boeing, dans la commune de Bimbo 3, périphérie de Bangui.

Dans la quasi-totalité desdits centres, les électeurs accomplissaient leur devoir citoyen dans le calme, l’ordre et la discipline, mais aussi avec une forte détermination, même si l’affluence a été relativement moindre dans certains centres que lors du premier tour. Le tout sous l’œil bien vigilant des membres de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), des mandataires de partis politiques, des représentants des candidats et des observateurs nationaux et internationaux.

« Nous avons constaté une participation plutôt ordonnée ; des bureaux de vote ont été ouverts à temps de manière générale et le matériel était relativement arrivé à temps. Autre élément important, « l’on a aussi vérifié que les responsables des bureaux de vote savaient manipuler les matériels de vote. Par ailleurs, des dispositions qui ont été prises par l’ANE pour éviter des cas de fraude sont grandement respectées. C’est dire, par exemple, que les électeurs ne pouvaient voter que s’ils disposaient de la carte d’électeur, s’ils avaient leur nom sur la liste des électeurs ou n’étaient autorisés exceptionnellement, en l’absence des deux éléments précités, que s’ils pouvaient y avoir confirmation ou témoignage de responsables des communautés dans lesquelles ils vivent », dit le Chef de la MINUSCA, qui s’est réjoui du fait que toutes les dispositions ont été prises par l’Autorité nationale des élections –ANE pour que cette fois-ci le scrutin se déroule dans les meilleures conditions possibles.

Concernant le choix des 3 et 4 arrondissements, le Représentant spécial rappelle que ce sont des zones sensibles, qui avaient enregistrés lors du premier du referendum quelques incident gênants, y compris sous le déroulement des scrutins sous les balles ou des grenades. « Il importait donc de se rendre dans cet endroit pour y voir des améliorations », dit-il, indiquant que la campagne a été, elle-même, apaisée, fruit d’un immense travail de sensibilisation.

Et tel un message pour les Centrafricains, le Représentant spécial fait valoir que « quelle que soit l’issue du vote, la Centrafrique a déjà gagné en montrant au monde sa capacité à pouvoir organiser des élections  apaisées, ce malgré la fragilité politique et des défis organisationnelles non négligeables. La volonté du peuple de changer le cours de son histoire, d’aller de l’avant et de passer l’éponge est indéniable, car en allant massivement et paisiblement aux urnes, ils ont montré  qu’ils comprennent très bien que cette élection va changer l’histoire de leur pays et que c’est le moment pour le pays de sortir de cette crise qui n’a que trop duré ».

Occasion pour le Chef de la MINUSCA d’implorer la modestie des candidats dans l’acceptation de la volonté souveraine de leur peuple. Et de dire que le gagnant aura la responsabilité de gouverner pour tous.