1000 bénéficiaires du projet CVR prêts pour leur réinsertion à Bria

15 août 2018

1000 bénéficiaires du projet CVR prêts pour leur réinsertion à Bria

 

Ce sont au total 1.000 récipiendaires dont 443 femmes qui ont reçu, les 8, 9 et 10 août 2018, leur parchemin des mains des autorités administratives et locales, certifiant ainsi leurs expertises dans les filières telles que l’agriculture, l’élevage, la mécanique, la soudure métallique, la maçonnerie, la menuiserie, la recharge de batteries, le petit commerce, la coiffure, la couture, la boulangerie et l’informatique. Des connaissances techniques et savoir-faire acquis dans le cadre du programme de réduction de la violence communautaire (CVR) initié par la MINUSCA à travers sa section désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). C’était au cours d’une cérémonie officielle tenue sur trois sites différents notamment au Nouvel Elan, sis au camp des déplacés internes de PK3, au site Agro-Pende, au quartier Ndrou, et au Centre polyvalent des femmes de Bornou.

« Au début, à l’instar de mes camarades, j’étais très réticente, car je ne mesurais pas l’intérêt de cette formation. Mais par la suite, j’ai dû comprendre que cette formation peut changer ma vie. Et la preuve est qu’actuellement, je suis couturière. Je suis assez outillée pour coudre des habits. Ainsi, je peux gagner ma vie et m’occuper de ma famille », a témoigné Diana Panendji, porte-parole des bénéficiaires de Bornou. Quant à Désire Pandjipou, un des récipiendaires de Ndrou, aujourd’hui fier de recevoir son diplôme devant les autorités administratives : « Cela nous réconforte et nous donne encore plus d’ambition. Et je crois que nous avons eu raison de déposer les armes et de nous engager dans la voix de la réduction de la violence communautaire ».  Prenant la parole au nom des bénéficiaires du camp IDP de PK3, Guistave Oubengui a reconnu l’importance du CVR et son impact dans la réduction de la violence dans le camp de déplacés et surtout son impact dans la vie quotidienne. « Le CVR a changé de manière positive notre vie. Chacun de nous a un métier et est prêt à mettre à profit son expertise au service de sa communauté », s’est-il réjoui.

Une décision vivement appréciée par le chef de bureau intérimaire de la MINUSCA, Jean Emile Vincent Nkiranuye, qui se félicite de la clôture de la première phase du projet CVR et de la capacité des bénéficiaires à mener des activités porteuses de croissance pour leur localité. « Seul le travail, et non la violence, peux projeter la Centrafrique vers le chemin du développement et de la paix. Fort heureusement que vous avez compris cela en vous engageant dans le projet CVR. Je vous exhorte à vous investir sur le chemin de la paix », ainsi conseille-t-il aux récipiendaires.

Des propos salués par le préfet de la Haute Kotto, Thierry Evariste Binguinendji, qui a saisi l’occasion pour solliciter l’extension du CVR sur toute l’étendue de la Haute Kotto afin de voir le projet profiter aux milliers jeunes encore associés aux groupes armés ainsi qu’aux membres des communautés établies dans les villes et villages de la région.

 

DDR