Kaga-Bandoro, le 8 novembre 2017. La clinique mobile des bataillons Pakistanais et Bangladais a porté une assistance médicale à plusieurs centaines de personnes vulnérables de « Saint Lazare », l’un des sites de déplacés les plus importants de Kaga-Bandoro, dans la préfecture de la Nana-Gribizi, où près de 7.000 ménages ont trouvé refuge après différents incidents sécuritaires entre groupes armés et suite à des  catastrophes naturelles.

C’est la quinzième fois que les unités médicales des bataillons Pakistanais et Bangladais assurent une assistance médicale mobile dans le secteur Centre de la MINUSCA, couvrant les prefectures de la Bamingi Bangoran, de la Kemo et de la Nana Gribizi, touchant au total plus de 8.500 personnes vulnérables ont ainsi déjà  reçues des soins gratuits.

« Cette initiative  vise à renforcer les actions humanitaires dans le secteur de la santé et à raffermir les relations entre la Force de la MINUSCA et la population », explique l’officier en charge des relations entre civils et militaires du bataillon Pakistanais 3, le  Major Hamid Hassan. « Nous comptons le faire deux fois par mois, selon nos possibilités » ajoute-t-il.

Ce type d’activités entreprises par la Force de la MINUSCA intervient dans le cadre des actions civilo-militaires (en anglais CIMIC, pour Civil Military Coopération). Elles consistent pour une force militaire, au cours d'un conflit, d'une crise, voire d'un exercice sur le terrain, à favoriser son acceptation auprès des populations civiles en assurant la liaison avec les acteurs locaux et en contribuant à la reconstruction, afin de rétablir ou maintenir la paix.

Le CIMIC fait partie intégrante de la planification des opérations et a pour but de contribuer à la réalisation des objectifs de la MINUSCA dans tous les domaines. Son rôle est particulièrement important lorsque l’autorité nationale n’est pas totalement en mesure d'exercer normalement sa fonction.

Cette visée multidimensionnelle explique la diversité des zones d’intervention du CIMIC. « Tous les domaines qui touchent de près ou de loin à la vie quotidienne des populations » sont concernés, de l’économie au social, en passant par l’éducation, la santé, les infrastructures etc. Ainsi, depuis la création de la MINUSCA en 2014 de nombreuses activités ont été réalisées dans le cadre du CIMIC, parmi lesquelles la distribution d’eau potable, de soins de santé, l’assainissement ou encore le profilage de routes.

Comment se décident les opérations à mener dans le cadre des CIMIC ? Le chef de la cellule explique : dans un premier temps l’identification des besoins  de la population se fait par les officiers CIMIC déployés sur le terrain. Ces besoins sont ensuite soumis à la cellule pour être étudiés et juger de leur faisabilité à travers deux cas de figure. Dans le premier, lorsque l’aide à apporter n’exige aucun budget particulier et consiste en un don ou une prestation directe à la population, le Commandant de la Force décide de la faisabilité avec les moyens de la force en confiant la mission  aux contingents spécialisés (exemple ingénieurs, médecins) ou au contingent déployé dans le secteur concerné. Dans le second cas, lorsque l’aide exige des moyens financiers plus ou moins importants, celle-ci est présentée sous forme de projet à impact rapide et soumise à un comité de révision des projets qui en décide de la faisabilité.

Ces actions de proximité rencontrent l’adhésion des populations et des autorités locales qui saluent chaleureusement chaque initiative CIMIC.