ANE et Candidats échangent sur les efforts pour des élections apaisées

13 fév 2016

ANE et Candidats échangent sur les efforts pour des élections apaisées

« Les élections du 2eme tour de la présidentielle et le 1er tour des législatives qui auront lieu ce 14 février 2016 permettront à votre pays de se doter d’une autorité investie de la légitimité populaire et vous écrirez votre histoire avec un grand H. » Ces mots sont du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga- Anyanga, qui intervenais, au nom de la Communauté internationale en Centrafrique, lors de la séance d’information à l’attention des candidats présidentiels et législatifs ce samedi 13 février 2016 à Bangui. Une rencontre organisée par l’Autorité Nationale des Elections en collaboration avec la MINUSCA avec pour objectif d’apporter des clarifications aux interrogations exprimées par les acteurs politiques sur processus électoral.

La séance a été ouverte par la présidente de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), Marie-Madelaine Nkouet-Hoornaert, en présence aussi des représentants du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, Médiateur sur la crise centrafricaine, le Général Noël Léonard Songo, et de l’Union Africaine, Souleymane Ndiaye, de l’Ambassadeur de la CEEAC, Adolphe Nahayo, de la Représentante spéciale du Secrétaire général, Diane Corner, et du Commandant de la Force de la MINUSCA, le Général Balla Keita, entre autres personnalités.

Il s’est agi lors de cette rencontre de renforcer la confiance des candidats dans le processus électoral, en partageant avec eux les efforts déployés pour pallier les insuffisances enregistrées  au premier tour des scrutins groupés du 30 décembre 2015, notamment sur la base des leçons tirées et des décisions de la Cour constitutionnelle de transition. En effet, il importait de leur exposer les gages de transparence et de crédibilité des opérations électorales, dans l’optique d’une meilleure acceptation des résultats mais aussi de prévenir d’éventuels conflits post-électoraux. 

En sa qualité de présidente de l’ANE, Marie-Madelaine Nkouet-Hoornaert a rassuré les candidats : « L’ANE a corrigé les principales imperfections et autres remarques faites par la Cour Constitutionnelle. » C’est notamment, dit-elle, le passage en revue de 140 bulletins correspondant à 140 circonscriptions en vérifiant des logos, photos, etc. Mais aussi, « le model de remplissage des procès-verbaux a été corrigé par le remplacement de certains membres des bureaux de vote qui n’avaient pas bien rempli leur mission lors du premier tour. »

Le Chef de la MINUSCA a, lui, félicité tous les candidats pour la manière dont ils ont conduit la campagne électorale « caractérisée par le civisme, le calme et la sérénité. » Cependant, plus que jamais, « il faut condamner et tourner le dos aux quelques incidents anti démocratiques notés ici et là, pour maintenir le processus électoral convivial et apaisé. » Tout en rappelant le respect du Code de bonne conduite signé par les partis politiques et les candidats les 9 et 12 décembre 2015, Parfait Onanga-Anyanga a exhorté ces derniers à « continuer à sensibiliser leurs militants et sympathisants d’éviter tout discours et comportement susceptibles de perturber la bonne tenue des élections, la cohésion et la paix sociale. »

Dans le même ordre d’idée, le rapporteur de l’ANE Julius Rufin Ngouadé-Baba, a recommandé aux candidats de respecter les lois, règlements et le Code de conduite, déployer leurs représentants dans les bureaux de vote et d’assurer une présence continue. Et d’insister sur la prévention de la violence et la préservation de la paix.

En réponse, le représentant du candidat à l’élection présidentielle Archange Touadera a promis que ses militants et sympathisants vont bien se comporter avant, pendant et après le processus électoral, au profit de la paix en Centrafrique. Quant à celui du candidat Anicet Georges Dologuele, il a demandé que le transport des bulletins de votes après l’élection soit surveillé par les représentants de la MINUSCA et de l’ANE pour garantir davantage de transparence.

La rencontre a été l’occasion pour la MINUSCA de lever le voile sur son plan de sécurisation électorale, mis en œuvre en collaboration avec les Forces de sécurité intérieure (Police et gendarmerie) et ceux de l’opération  française Sangaris pour assurer un déroulement sécurise des opérations électorales, en outre de l’appui logistique.