Autorités, MINUSCA et acteurs humanitaires unis contre les violences faites aux femmes en période électorale dans la Vakaga

25 nov 2024

Autorités, MINUSCA et acteurs humanitaires unis contre les violences faites aux femmes en période électorale dans la Vakaga

Mamouda Tankoano

Le bureau de la MINUSCA à Birao, en collaboration avec les organisations humanitaires et l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA), a lancé le 25 novembre 2024 les activités de la campagne des 16 jours d’activisme, placée sous le thème national : « Vers les 30 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing : Tous unis pour mettre fin aux violences en période électorale à l’égard des femmes en Centrafrique ».

 500 personnes, dont 400 femmes, ont participé à la marche et à la cérémonie de lancement de la campagne. La célébration de la journée a également été marquée par une séance de réflexion réunissant 50 participants représentant des partis politiques, des chefs de quartiers, ainsi que des leaders religieux, traditionnels et coutumiers. Les discussions ont porté sur l’importance du respect et de la protection des droits des femmes et des jeunes filles en période électorale.

Lors de la cérémonie de lancement des activités qui ont réuni les autorités locales, les agences onusiennes et les ONG internationales, le préfet de la Vakaga, Judes Ngayakon, a rappelé que les violences faites aux femmes et aux filles constituent une atteinte grave à leurs droits fondamentaux, à leur dignité et à leur sécurité. « C’est une violation inacceptable, qui trouve encore trop souvent des formes diverses : violences physiques, sexuelles, psychologiques, mais aussi économiques », a-t-il déclaré.

Cette année, la campagne des 16 jours d’activisme se déroule dans un contexte particulier pour la Centrafrique, qui s’apprête à organiser des élections locales, législatives et présidentielle en 2025 et 2026.

À cette occasion, le préfet de la Vakaga a mis en garde contre les violences accrues à l’encontre des femmes et des jeunes filles en période électorale, souvent exacerbées par des rivalités politiques et des tensions sociales. Il a lancé un appel pressant à tous les acteurs politiques, aux forces de l’ordre, aux leaders communautaires, aux associations, aux médias et aux citoyens de sa préfecture pour qu’ils s’engagent fermement contre ce fléau.

Le préfet a également salué les efforts des organisations humanitaires et de la MINUSCA, qui travaillent activement à éradiquer ces violences.

Les représentants du HCR, Ama Tekpatene, du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Djimrangaye Blotoyoum, et le chef par intérim du bureau de la MINUSCA à Birao, Amadou Diallo, ont tour à tour exhorté les partis politiques, les chefs de quartiers, et les leaders religieux et coutumiers à protéger les droits des femmes et des jeunes filles. Ils ont insisté sur le fait que la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est l’affaire de tous : autorités publiques, acteurs de la société civile, jeunes, hommes et femmes.