A Bambari, 105 ex-combattants rejoignent le processus de désarmement et de démobilisation

29 oct 2024

A Bambari, 105 ex-combattants rejoignent le processus de désarmement et de démobilisation

Syntyche Mantar Tompte

Du 24 au 27 octobre 2024, 105 ex-combattants de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et des groupes anti-balaka ont déposé les armes dans le cadre des opérations de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) menées à Bambari (préfecture de la Ouaka) par l'Unité d’exécution du programme national de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (UEPNDDRR) avec l’appui de la MINUSCA. 98 armes de guerre et 3 500 munitions ont été récupérées.

Prévues pour 48 heures, les opérations se sont finalement étalées sur quatre jours pendant lesquels 105 ex-combattants, dont sept femmes, ont volontairement déposé les armes. Ils ont ensuite reçu leur carte de démobilisé et un kit de démobilisation.

Larissa, jeune ex-combattante anti-balaka de 22 ans, aspire à une vie différente : « À cause de mon frère qui a été assassiné, j’étais obligée d’entrer dans le groupe armé. J’ai commis des forfaits. Finalement, je me suis dit que ce n’est pas la bonne solution. Aujourd’hui, j’ai décidé de rendre mon arme, me permettant de travailler pour le développement de mon pays en devenant militaire ou en faisant du commerce pour me prendre en charge », a-t-elle déclaré. 

Marcelin Orobo, coordonnateur des anti-balaka de Bambari, explique que sa démarche et celle de ses compagnons est une réponse à la main tendue du Chef de l’État centrafricain. « Nous, les responsables, nous avons tous été au Forum de Khartoum, nous avons accepté de désarmer, donc tout le monde doit respecter cet engagement », souligne-t-il. Il ajoute aussi que « ses hommes veulent être formés et intégrés aux forces conventionnelles ». 

Le coordonnateur général de l’UEPNDDRR, Samuel Touatena, a souligné l’appui considérable apporté par la MINUSCA dans la mise en œuvre de ces opérations de DDR, notamment en termes de sécurisation, de conseils et de certification des armes récupérées.