A Bangui, les ex-combattants maintiennent leur adhésion au projet de réduction des violences communautaires

2 juin 2016

A Bangui, les ex-combattants maintiennent leur adhésion au projet de réduction des violences communautaires

Apres Boy Rabe, à Bangui, et Sekia, village situé dans les environs de la capitale, les activités d’enregistrement et de profilage des ex-combattants sont de retour à Bangui, au quartier PK5. L’affluence n’a pas baissé : 150 ex-Séléka, dont six femmes enregistrés en début de semaine et 350 membres des groupes d’auto-défense du PK5, mercredi.

Identifiés par le chef de groupe d’auto-défense du PK5, les listes des membres sont approuvées par le Haut-commissariat au DDR et la MINUSCA. Après l’enregistrement et le profilage, un certificat est remis aux inscrits. Deux conditions d’éligibilité sont retenues : être issus d’un groupe armé signataire de l’Accord sur le principe de DDR et intégration dans les corps en uniformes du 10 mai 2015 et avoir rendu une arme de guerre ou tout autre objet militaire. Les mineurs associés aux groupes armés sont éligibles d’office.

L’objectif est de réduire les violences communautaires en introduisant des projets de développement au profit des ex-combattants. «Ils proposent les projets dans les domaines qu’ils souhaitent comme la menuiserie, la soudure, la mécanique, la couture, etc. », explique Michel Apollinaire Bangui, du Haut-commissariat au DDR, un service de la primature.

L’enregistrement et le profilage des ex-combattants ont débuté en octobre 2015 avec les ex-Séléka du Camp Beal, du Bataillon de service et de soutien (BSS) et du Régiment de défense opérationnelle du territoire (RDOT) au PK11.

En avril et mai 2016, les anti-Balaka de Boye-rabe (4e arrondissement) du site du quartier combattant et de Sékia au PK23 ont été enregistrés. Le site Boy-Rabe a accueilli aussi les ex-combattants de Miskine, du 7ème arrondissement et de Bégoua. A terme, 3000 ex-combattants identifiés dont 1500 ex-Séléka et 1500 anti-Balaka devront être enregistrés.