Bossangoa : la 7ème réunion du CMOP sur fond de 1er anniversaire de l’APPR

8 fév 2020

Bossangoa : la 7ème réunion du CMOP sur fond de 1er anniversaire de l’APPR

Noam Assouline

A l’occasion de la réunion du Comité de mise en œuvre préfectoral (CMOP) ainsi qu’un Comité technique de sécurité (CTS) dont la date avait été décalée pour coïncider avec la commémoration du premier anniversaire de l’Accord politique de paix et réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), le 6 février 2020, les membres des différents organes ont discuté des avancées réalisées dans l’Ouham dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord, tout en soulignant les problèmes liés à ses violations, notamment les mouvements illégaux de groupes armés. 

 

Au cours de la réunion présidée par le Préfet de l’Ouham, le Commandant Marcel Guela, la volonté marquée des leaders des groupes armés d’amorcer le retour des communautés a été confirmée, et devra être précédée par l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, notamment sur l’axe Kouki-Bossangoa. Le Pasteur Francois Godonzia, l’Imam de Kouki au nom de leurs communautés respectives, ont réitéré leur message de paix et d’invitation au dialogue. « Les populations veulent maintenant la paix. Rappelez-vous du premier CMOP en septembre 2019, et regardez ou nous en sommes aujourd’hui », a dit le Préfet de l’Ouham, répondant à une question de la presse, à la fin de la séance.

 

Un atelier de développement des capacités au sujet de l’Accord a été organisé par la MINUSCA, pour 30 chefs de groupes de quartiers au cours duquel la participante et cheffe de quartier intérimaire, Berthe Ganazoui, a rappelé que « Bossangoa était une ville modèle de cohésion sociale et de coexistence pacifique. Elle doit être de nouveau un exemple pour la Centrafrique ».  

 

La MINUSCA continue à appuyer ces efforts de paix. Le 3 février 2020, elle a organisé à Nana Bakassa une rencontre avec le comité local de paix, sous la présidence du Sous-préfet, Jérôme Gouma, et en présence du Vicaire général de Bossangoa, en vue d’amener les acteurs clefs de la sous-préfecture à accepter la libre circulation des personnes et des biens, et discuter des conditions du retour sans entrave des déplacés. « Il ne s’agit pas de vous forcer, mais de vous amener à prendre vous-mêmes les décisions afin que la paix soit durable », a notamment précisé le Vicaire général de Bossangoa.