Bossangoa : un atelier pour renforcer la protection des droits de l’enfant
Dans le cadre de sa campagne annuelle « AGIR pour prévenir les violations des droits de l’enfant », la MINUSCA a organisé les 22 et 23 avril 2025, à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, un atelier de formation sur la protection des droits de l’enfant. La première journée de cet atelier a réuni des membres du Comité de mise en œuvre préfectoral de l’Accord de paix (CMOP), des autorités locales, des leaders communautaires, des enseignants, des élèves, des associations de parents d’élèves, ainsi que des acteurs de la protection de l’enfance et des représentants des associations de jeunes et de femmes. La deuxième journée, quant à elle, a été dédiée aux Forces de défense et de sécurité centrafricaines, mettant en lumière leur rôle fondamental dans la protection des plus vulnérables.
Tout au long de l’atelier, les participants ont consolidé leurs connaissances sur des thématiques essentielles telles que le mandat de la Section Protection de l’Enfant de la MINUSCA, les principes de base de la protection de l’enfant en période de conflit, ainsi que les six violations graves des droits de l’enfant reconnues par le droit international humanitaire.
Les échanges ont également porté sur le protocole d’accord entre le Système des Nations Unies et le Gouvernement centrafricain, de même que sur les cadres juridiques national et international en matière de protection des mineurs.
Un accent particulier a été mis sur la protection de l’enfant en période électorale, un sujet jugé prioritaire dans un contexte où les enfants sont parfois instrumentalisés à des fins politiques. Ce thème a suscité un vif intérêt, notamment parmi les forces de sécurité, appelées à jouer un rôle de premier plan dans la prévention sur le terrain.
Des témoignages marquants
Parmi les participants, Jean de Dieu Rendekouzou, membre du Forum préfectoral des droits de l’Homme, a souligné l’importance de la formation : « La protection, d'une manière générale, ce sont des actions qui visent à faire respecter les droits de l’Homme. Concernant les six violations graves des droits de l’enfant, cette formation m’est très utile. Elle me permet de m’approprier les notions fondamentales pour mieux accomplir ma mission de défenseur des droits de l’Homme et de l’enfant ».
De son côté, Vanessa Ndjikapou, gendarme à Bossangoa, a alerté sur la nécessité de rester vigilante durant les périodes électorales. « Certains partis politiques n’hésitent pas à utiliser les enfants dans leurs campagnes. Ce n’est pas leur rôle. Un enfant doit aller à l’école, pas faire de la propagande. C’est à nous, forces de sécurité et acteurs communautaires, d’empêcher cette instrumentalisation », a-t-elle indiqué.
Soutenue par les autorités locales, cette campagne permet à la MINUSCA de renforcer les capacités locales tout en rappelant que la protection des enfants est une responsabilité partagée. Une dynamique collective qui ouvre la voie à une société plus consciente, mieux informée et mieux préparée à défendre les droits de ses enfants.