La MINUSCA a organisé le 18 avril 2023 à Bouar, des groupes de discussions visant à sensibiliser une cinquantaine de leaders communautaires sur la prévention et la réponse vis-à-vis des actes d’exploitation et d’abus sexuels impliquant par le personnel de l’ONU. 

Les participants constitués de chefs de villages et de quartier, de leaders religieux, de représentants d'associations de femmes, de jeunes, de conducteurs de taxi-motos et de commerçants, ont été sensibilisés sur les mécanismes mis en place par la MINUSCA pour lutter contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels impliquant le personnel de l’ONU.

Présidant l’ouverture de cet atelier, le préfet de la Nana Mambere, Marcel Bagaza, a salué l’initiative de la MINUSCA qui dit-il « fait l’effort de se jeter un regard introspectif afin de s’assurer que son personnel se conduise de manière exemplaire ». Il a appelé les participants à accorder la plus grande attention à cet atelier et à y prendre part de manière active afin de contribuer à vulgariser les messages relatifs à la lutte contre ces actes repréhensibles.

Dans son allocution, le chef du bureau par intérim de la MINUSCA pour le Secteur Ouest, Anatole Clément Bannem, a rappelé le mandat de la MINUSCA qui est de protéger les populations. « La manière dont la MINUSCA protège les populations est multiforme et n’est pas toujours bien comprise par les communautés. C’est dans ce cadre que s’inscrit cet atelier qui compte faire en sorte que les souffrances des populations ne soient pas du fait des Casques bleus », a-t-il insisté. Il a par ailleurs invité les participants à dénoncer tout acte repréhensible commis par le personnel de la MINUSCA dont ils seraient témoins afin d’aider à instaurer une relation de confiance entre les communautés et les Casques bleus qui sont censés les protéger.

Au cours de cet atelier, les discussions ont porté sur les valeurs fondamentales de l’ONU, le standard de conduite attendu de son personnel, les conséquences des actes d’exploitation et d’abus sexuels sur l’auteur, la victime, l’ONU et les pays contributeurs de troupes, la politique de tolérance zéro de l’ONU en matière de lutte contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels, le mécanisme de dénonciation et l’assistance aux victimes.

L'atelier s'est terminé par des propositions de recommandations formulées par les participants en vue d'une lutte plus efficace contre ces actes. D'autres activités de sensibilisation des communautés se poursuivront dans les prochains jours, notamment avec les membres du réseau de prévention contre les actes d’abus et d’exploitation sexuels.