Bouar : la Réforme du secteur de sécurité au cœur d’échanges avec divers acteurs

21 nov 2019

Bouar : la Réforme du secteur de sécurité au cœur d’échanges avec divers acteurs

Dans le cadre de l’appui au renouvellement des Forces de sécurité intérieure de Centrafrique (FSI), une session de formation et de sensibilisation des autorités et des acteurs de la société civile de Bouar sur la Réforme du secteur de sécurité (RSS) a été organisée à la cathédrale Sainte-Marie. 

 

L’activité financée par le Fonds de consolidation de la paix (PBF) a été conduite avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de la MINUSCA, avec pour objectif de favoriser une meilleure connaissance de la RSS, ainsi que le renforcement de la confiance entre les autorités, les populations, la police et la gendarmerie. Il s’agissait de présenter la RSS aux acteurs étatiques et aux citoyens à travers son plan national de mise en œuvre, afin de susciter son appropriation par ces derniers.

 

« La sécurité publique, en tant que bien collectif, concerne tous les citoyens, ce dans le respect de la loi et des règlements qui régissent l’ordre public et les droits de l’homme », a souligné à juste titre Desire Malibangar, chargé de missions de la Coordination nationale RSS-DDR à la Présidence de la République. 

Conformément à l’un des objectifs de la RSS, il appartient donc à tous les centrafricains, ainsi qu’aux étrangers vivant en Centrafrique, de se comporter d’une manière respectueuse des mœurs, traditions, lois et règlements qui régissent l’ordre public, mais aussi de manifester leur désapprobation lorsque le comportement d’autrui dépasse le seuil de tolérance admis par les textes règlementaires.

 

Pour rappel, suite au Forum National de Bangui qui s’est tenu du 4 au 11 mai 2015, et de la Table ronde sur la sécurité nationale, du 3 au 7 décembre 2015, la RCA s’est engagée dans un processus de Réforme du secteur de la sécurité ancré sur la Politique nationale de sécurité (PNS) et la Stratégie nationale de RSS pour 2017-2021. La communication y occupe une place de choix pour réussir la mutation vers un environnement national plus pacifique, sécurisé et prospère. A cet effet, un plan de communication sur la RSS a été validé le 30 novembre 2017 par la Coordination nationale DDRR/RSS/RN avec l’appui de la MINUSCA, du PNUD et du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix. 

 

Les participants sont désormais mieux informés sur la RSS et peuvent adhérer à sa mise en œuvre, car ils perçoivent mieux les rôles et les missions de la police et de la gendarmerie dans le processus. Les connaissances acquises seront aussi utiles pour renforcer la confiance entre les populations, les autorités et les FSI, mais aussi de renforcer la restauration de l’ordre et de l’autorité publique dans la Nana-Mambéré. 

 

Pour sa part, le représentant du chef de bureau de la MINUSCA a invité les participants, principales interfaces avec la population, à s’approprier toutes les notions acquises. « C’est à travers ce que vous allez retransmettre à la population que nous allons tous avoir la paix, la stabilité et la sécurité, pour qu’on ne retombe plus dans les cycles de violence et d’insécurité dans ce pays », a-t-il précisé.

 

Plusieurs communications ont meublé la session de formation et de sensibilisation, notamment le processus de mise en œuvre de la RSS, les rôles et missions de la police et de la gendarmerie, la place du genre dans la RSS et l’importance de la communication dans ce processus. 

 

Au cours d’un forum d’échanges interactifs essentiellement en Sango les populations de Bouar, sorties nombreuses, ont pu « s’informer et exprimer leurs préoccupations et leurs attentes sur la RSS, la paix et la sécurité dans la région de la Nana-Mambéré » comme le leur avait conseillé le Sous-préfet de Bouar, Paul-Shaba Bagaza-Yadero, lors de la cérémonie d’ouverture.

POC