Entamé depuis le 24 avril 2018 et placé sous le sceau de la paix et de la cohésion sociale, le tournoi a opposé, dans les phases éliminatoires, les formations de huit communes de la préfecture de la Nana-Mambéré : Bouar, Herman-Brousse, Koursou, Baoro, Niem, Yelewa, Badoua, Abba.

Pendant 90 minutes, les finalistes se sont affrontés devant des populations qui donnaient de la voix, excitées par les prouesses de leurs joueurs préférés. La rencontre s’est soldée par une éclatante victoire de la formation d’Herman-Bouar sur un score de trois buts à un (3-1).

Il est à noter que vers la fin du tournoi, les joueurs de Bouar et ceux venus d’ailleurs ont été logés ensemble durant deux jours. Une chose impossible de par le passé, à en croire l’officier UNOPS, partenaire de la section DDR dans le cadre de la mise en œuvre du programme et est en charge du sport, Ghislain Gazon. « Avant ce tournoi, les communautés de certaines zones s’étaient vues interdire l’accès à Bouar et vice-versa à cause des conflits qui existaient entre elles. Ce tournoi a renforcé la cohésion […] Il y a une libre circulation dans les communes et ils envisagent initier d’autres tournois pour consolider leur lien », témoigne-t-il.

Le préfet par intérim, Daniel Kassinam, a, pour sa part, salué la cohésion retrouvée au sein des populations, le temps du tournoi. « Le football unit le peuple. Ceux qui, hier, étaient devisés sont, aujourd’hui, réconciliés. Je remercie la MINUSCA d’avoir initié cette compétition qui a permis de faire revenir la cohésion au sein de nos populations », s’est-il réjoui. 

La cheffe du bureau de la MINUSCA à Bouar, Christine Kapalata, a, quant à elle, félicité toutes les équipes pour leur fairplay. « Aujourd’hui il n’y a pas de perdants, vous êtes tous gagnants, les vainqueurs sont la paix et la réconciliation », a-t-elle clamé avant de remettre les trophées aux compétiteurs. 

A la fin du match, les joueurs ont bien voulu partager leurs impressions, car malgré la fatigue, ils pouvaient difficilement cacher leur joie d’avoir participé à une telle compétition. Pour eux, en effet, bien plus qu’un match de football, ce tournoi a permis de rassembler et réconcilier les fils de la région. Preuve que le CVR contribue à la cohésion au sein des communautés.