Centrafrique : le Conseil de sécurité décide de créer une mission de maintien de la paix
10 avril 2014 – Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté jeudi une résolution créant une mission de maintien de la paix en République centrafricaine, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA), qui comptera 12.000 casques bleus.
Selon la résolution, « à compter du 15 septembre 2014, la MINUSCA comprendra initialement un effectif militaire de 10.000 hommes, dont 240 observateurs militaires et 200 officiers d'état-major, et un effectif de police de 1.800 hommes, dont 1.400 membres d'unités de police constituées, 400 policiers et 20 agents pénitentiaires. »
Le Conseil de sécurité a décidé de créer cette opération de maintien de la paix car il se dit vivement préoccupé par l’état de sécurité en République centrafricaine, mais aussi par les multiples violations des droits de l’homme et la situation humanitaire catastrophique.
Actuellement, des soldats de la paix de la Mission de l’Union africaine MISCA et des soldats de l’opération française Sangaris sont déployés en République centrafricaine. « Le transfert de responsabilités de la MISCA à la MINUSCA s’effectuera le 15 septembre 2014 », précise la résolution.
Le Conseil de sécurité s’est félicité que, d’ici le déploiement de la MINUSCA, les effectifs militaires actuellement sur le terrain seront renforcés grâce au déploiement d’effectifs supplémentaires annoncé en février par la France, le déploiement de personnels de police supplémentaires décidé en mars par l’Union africaine et la décision prise par l’Union européenne le 1er avril de lancer l’opération EUFOR RCA.
Les membres du Conseil de sécurité ont décidé que le mandat de la MINUSCA sera axé prioritairement sur les tâches suivantes : protection des civils ; appui à la mise en oeuvre de la transition ; facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire ; protection du personnel et des biens des Nations Unies ; promotion et protection des droits de l’homme ; action en faveur de la justice nationale et internationale et de l’état de droit ; désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement des ex-combattants.
Dans sa résolution, le Conseil exige également de « toutes les milices et de tous les groupes armés qu’ils déposent les armes. » Il demande instamment aux autorités de transition « d’accélérer les préparatifs en vue de l’organisation d’élections présidentielle et législatives libres, régulières, transparentes et ouvertes à tous au plus tard en février 2015. »
Le Conseil de sécurité engage enfin les Etats membres et les organisations internationales et régionales à fournir rapidement un appui concret aux autorités de transition, « notamment à verser des contributions pour le paiement des salaires. »