Deux cent cinquante jeunes issus de toutes les communautés vivant à Boye Rabe, dans le quatrième arrondissement de Bangui, travailleront ensemble sur une durée de trois mois, pour reconstruire leur quartier, dans le cadre des Travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO), recommandés par l’article 4 des Accords de Brazzaville.

Sous la coordination conjointe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), les jeunes de Boy Rabe procèderont à l’assainissement, au curage des caniveaux, au pavage et au rechargement des voies d'accès du marché central. Ils effectueront également la construction de trois ouvrages d'art, trois ponts enjambant les routes d'accès au dit marché. La réhabilitation du centre social situé au quartier ISSA II est aussi prévue.

« Les capacités locales et le savoir-faire seront utilisés et renforcés et les communautés seront sensibilisées sur la culture de la paix. De cette façon, la cohésion sociale et la cohabitation seront renforcées et la sécurité dans la communauté améliorées et stabilisées », s’est exprimé le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Aurélien Agbénonci, par ailleurs Coordonnateur humanitaire et de Développement et Représentant résident du PNUD.

Pour participer à la réussite de ces activités, la France a apporté une contribution d’un montant de 10.000.000 de francs CFA, matérialisée par la signature d’un accord entre l'ambassadeur de France, Son Excellence Charles Malinas, l’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalinga et le Représentant résident du PNUD, Aurélien Agbénonci. Ce fonds sera géré par le PNUD et les activités seront mises en œuvre en étroite coopération avec l'archevêque de Bangui.

« Ce montant doit être compris comme une contribution symbolique pour souligner l'action commune en vue de changer la dynamique dans Boy Rabe, car l'idée va au-delà de la simple réhabilitation des infrastructures », selon l’ambassadeur français.

Le PNUD, quand à lui, apportera sa contribution au travers de son Projet cohésion sociale. Conformément à son mandat de restauration de l’autorité de l’Etat, la MINUSCA s'appuiera, de son côté, sur deux de ses leviers importants que sont les Affaires civiles et le Projet jeunes à risque du bureau du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Aurélien Agbénonci. L'équipe de la Mission dédiée aux THIMO soutiendra, elle, les activités de création d'emplois d'urgence induites par les activités sélectionnées.